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Une nouvelle université construite sur « un vrai projet »

Côte-d’Or. Lors d’une conférence de presse, Vincent Thomas, premier président de la nouvelle Université Bourgogne Europe a présenté l’équipe de gouvernance de cet EPE né le 1er janvier.

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La nouvelle gouvernance de l’Université Bourgogne Europe. (Crédit : JDP.)

Le conseil d’administration de l’établissement public expérimental (EPE) Université Bourgogne Europe (UBE) a procédé jeudi 13 mars à l’élection de son président, suite aux élections des représentants dans les conseils centraux de l’université les 18 et 19 février. Assez logiquement, c’est Vincent Thomas, président sortant de l’université de Bourgogne, qui a été élu avec 25 voix sur 36. Il devient ainsi le premier président de l’UBE, nouvel EPE créé le 1er janvier. « Hormis quelques changements liés à l’intégration d’établissements partenaires au sein de l’EPE, la composition de l’équipe de gouvernance est globalement la même que l’année dernière. Parmi les entrées, on peut citer Christelle Thauvin, vice-présidente en charge des dossiers transversaux, qui nous vient du CHU, et Amel Nafti, vice-présidente à l’intégration des établissements composantes, directrice de l’École nationale supérieure d’art et design de Dijon depuis 2023 et qui co-anime un des quatre graduate schools, celui du Patrimoine immatériel », précise Vincent Thomas, expliquant que ces élections ont été rendues nécessaires par le changement de périmètre de l’université de Bourgogne. « Plus qu’un tournant, c’est une véritable évolution de fonds que l’on dessine aujourd’hui avec cette nouvelle Université Bourgogne Europe : c’est le commencement d’une nouvelle ère ! ». Un enjeu qui s’est ressenti jusque dans les urnes avec un taux de participation beaucoup plus élevé que d’habitude « dans tous les collèges, y compris dans celui des étudiants, qui est celui le plus difficile à mobiliser », appuie le président nouvellement élu pour 4 ans et qui n’hésite pas à plaisanter sur « le rythme un peu dense de ses trois élections à ce titre en cinq ans »

La création de UBE fait suite à la sortie de l’uB de la Comue UBFC. « Une instance élaborée uniquement pour récupérer l’argent du programme européen I-Site, affirme Vincent Thomas. À l’inverse, l’UBE est le fruit d’une méthode et de la construction pendant plus d’un an et demi d’un véritable projet d’enseignement universitaire, de recherche et de vie étudiante ». Outre son logo fruit de la réinterprétation du blason de l’université née il y a 300 ans, qui a généré « un enthousiasme remarquable », la création de l’UBE à reçu « un très bon retour des acteurs socioéconomiques ». Ce nouvel établissement « produit déjà ses fruits avec 12 partenaires autour de la table et 14 graduate schools acceptées et huit autres dans les tuyaux ».

Vincent Thomas a également profité de cette conférence pour rappeler que, même si l’UBE présente un budget « solide et sain, avec 98,6 % de taux d’exécution budgétaire et une capacité d’autofinancement positive à 6,4 M€, nos recettes accusent une pente descendante liée à des mesures de l’État qui génèrent des charges sur le budget que l’État ne compense pas. Cela représente 94 M€ par an. On peut toujours rationaliser encore nos dépenses mais l’argent qui manque nous ne l’avons pas », conclu Vincent Thomas qui en appelle à la sagesse de l’État.