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Une signature pour promouvoir et structurer la filière bois BFC

Région BFC. Début mai, la région Bourgogne Franche-Comté a signé une convention avec l’association Fibois BFC pour répondre plus efficacement aux enjeux de la filière bois régionale.

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Photo de Nicolas Soret, Édouard Ducerf et Slylvain Mathieu
Nicolas Soret, vice-président en charge des finances, du développement économique, de l’ESS et de l’emploi ; Édouard Ducerf, président de Fibois BFC et Slylvain Mathieu, conseiller régional délégué en charge des forêts et montagnes. (Crédit : JDP.)

La filière bois et forêt régionale compte 4.670 établissements et représente 21.000 emplois, soit 2 % de l’emploi de BFC. Environ 9.000 emplois concernent la seconde transformation (construction, tonnellerie, tournerie, meubles et emballages...). La forêt BFC et ses 1,7 million d’hectares de surface représentent 11 % de la forêt française et 36 % de la surface régionale.

Une filière aux forts enjeux

Tous ces chiffres sont autant d’arguments en faveur d’un accompagnement régional. C’est pourquoi la collectivité a signé une convention annuelle de partenariat avec l’association Fibois qui fédère, au travers de ses 200 adhérents, les acteurs de la filière forêt-bois de BFC. « La dynamique qui est à l’oeuvre dans cette signature, c’est qu’en rassemblant les acteurs d’une même filière, on va créer de l’émulation, de l’intelligence collective, de l’innovation et de la croissance », affirme Nicolas Soret, vice-président en charge des finances, du développement économique, de l’emploi et de l’ESS. La convention acte ainsi un programme d’actions collectives qui s’articule autour de deux axes. Le premier étant la promotion et la sensibilisation à l’utilisation du bois biosourcé dans la construction via notamment la création du cluster Robin.s, le lancement de l’appel à projet « Franchement bois » et l’organisation de visites « Habiter bois » pour promouvoir auprès du grand public les maisons et aménagements en bois. Le second volet entend répondre aux trois enjeux nationaux de la filière : l’adaptation au changement climatique (sécheresse, scolytes...), la prévention et la lutte contre les incendies de forêt et l’attractivité des métiers, en créant notamment des outils structurants. « La prise de conscience de la finitude de la ressource nous oblige à un changement de paradigme qui voit la filière opérer moins de prélèvements en forêt pour aller plus loin dans la transformation des produits. Autrement dit : ne plus axer sa croissance sur le volume, mais bien sur la valeur ajoutée des produits transformés en ayant de moins en moins recours à l’importation », explique Édouard Ducerf, président de Fibois, qui évoque également un enjeu de recrutement fort pour la filière qui doit s’adapter aux nouveaux métiers très techniques liés à la filière du bâtiment. « Nous devons être en capacité de capter des ingénieurs, d’être attractif. Mais également d’augmenter la part de bois dans la construction par des actions de sensibilisation et de promotion aux qualités du bois auprès des cabinets d’architectes et de l’ensemble des acteurs de la construction. Sur le volet de la décarbonation des bâtiments, l’utilisation des bois abîmés ou de qualité secondaire doit être encouragée, à l’image de la société Bois croisé de Bourgogne, née de la commission innovation de Fibois ». Pour encourager tous ses projets de territoire, la région dégage une enveloppe de 280.000 € en mobilisant majoritairement des fonds Feader, liés notamment à l’aménagement des dessertes forestières en milieu rural.