Une vision prospective pour anticiper les changements de demain
Territoire. Le Conseil économique, social et environnemental (Ceser) de BFC a récemment présenté son projet de mandat 2024-2029 baptisé « La Bourgogne-Franche-Comté, une terre d’excellence à la croisée des transitions ».
Dans le contexte de la nouvelle mandature, installée en janvier et présidée par Élise Moreau, les conseillères et conseillers ont construit collectivement le projet de l’assemblée, projet qui les guidera au cours des six années à venir.
Le développement durable pour fil rouge
« Ancré dans ses territoires et dans son époque, le projet de mandat identifie les besoins et les attentes des habitants de la région, ce qui permettra au Ceser d’exercer pleinement sa mission d’éclairage des politiques publiques régionales », explique Élise Moreau.
Adopté à l’unanimité lors de l’assemblée plénière du 17 septembre, son fil rouge est le développement durable de notre région, dans toutes ses dimensions, économique, sociale et environnementale. Les objectifs sont nombreux : assurer le développement territorial, particulièrement en zones rurales peu denses et très peu denses, accompagner toutes les transitions, soutenir les entreprises, les projets innovants source d’emplois, les associations, et construire une société réellement inclusive et solidaire.
Révélateur des réalités du terrain
Cinq orientations ont été définies comme boussole de l’action du Ceser. La première est d’observer et anticiper pour construire l’avenir : « il s’agit ici d’être un révélateur des réalités du terrain, d’avoir une vision à court, moyen et long terme en étant attentif aux transformations sociales, sociétales, économiques et environnementales, ainsi qu’aux mutations silencieuses et aux signaux faibles ».
La seconde consiste à assurer un rôle de passerelle entre les habitants et les pouvoirs publics : « le Ceser doit s’ériger en chambre d’écho des habitants dans un contexte où le lien entre politiques et citoyens est troublé. Il nous faut faire davantage que jusqu’ici pour porter jusqu’au conseil régional la voix de la jeunesse, des territoires, des associations, des syndicats et des entreprises ». En troisième, on trouve l’ambition de porter une parole libre, explicite et concrète. La quatrième orientation vise à renforcer les relations institutionnelles à tous les échelons. « Enfin, nous nous attacherons à asseoir la visibilité et la lisibilité de l’assemblée qui reste une instance pas assez connue du grand public ».
Un projet qui a vocation à évoluer
Des enjeux prioritaires ont été identifiés comme préalables aux réflexions et aux productions de l’assemblée (saisines). Ils s’articulent autour de trois axes : agir pour un développement durable territorialement équilibré, prenant en compte la dynamique collective des acteurs de la région et favorisant l’attractivité du territoire notamment en s’appuyant sur les filières stratégiques existantes et l’émergence de nouvelles filières capables de peser durablement sur le paysage économique ; identifier, initier, accompagner et soutenir les transitions et les mutations tout en composant avec les limites budgétaires : « l’adaptation comme nécessité, l’innovation comme source de changement, l’humain au coeur des décisions » ; contribuer à la construction d’une société inclusive et solidaire, garante d’égalité sociale et de bien vivre ensemble.
« Sans viser l’exhaustivité, les premiers jalons de ce projet constituent la base de réflexion pour les travaux de l’assemblée. Il a vocation à évoluer tout au long de la mandature selon les événements et les besoins. Je suis persuadée que nous devons exercer nos missions en favorisant l’expression de chacun, dans le respect de la pluralité des opinions et des sensibilités, à la recherche du consensus, et c’est de cette manière que nous parviendrons à oeuvrer dans l’intérêt général », conclut la présidente.