Vers un vaccin à ARN messager bisontin contre le cancer
Santé. Le projet de recherche du professeur Olivier Adotévi de l’équipe Inserm à Besançon a été retenu par la Ligue contre le cancer pour un financement de 392.300 euros.
La crise sanitaire a soulevé de nombreux questionnements quant aux limites de la médecine face au virus SARS-COV2. Parallèlement, l’utilisation de l’ARN messager dans les vaccins contre la Covid-19 a mis en lumière les possibilités immenses de cette technologie pour beaucoup d’autres maladies, dont le cancer. C’est pourquoi la Ligue contre le cancer, premier financeur indépendant de la recherche en cancérologie en France, a acté le financement, sur trois ans, de six projets exploitant cette technologie pour un montant de 2,3 millions d’euros.
Le projet porté par Olivier Adotévi, professeur des universités praticien hospitalier en oncologie au CHRU de Besançon, et son équipe est du nombre. Leur possible innovation médicale vise la vaccination thérapeutique contre le cancer colorectal. L’idée étant de cibler des antigènes de rétrovirus endogènes au moyen d’ARN messagers véhiculés par nanoparticules. Ces dernières baptisées NMD (Nonsense-mediated mRNA Decay) protègent le matériel génétique de la dégradation, rendant le vaccin plus stable et pleinement efficace. Le programme intègre l’équipe lilloise l’Unité mixte de recherche (UMR) Canther, avec le docteur Fabrice Lejeune, qui travaille de concert avec deux chercheurs de l’UMR bisontine 1098 Right, le docteur Aurélie Baguet et le professeur Michael Guittaut, spécialisés dans l’étude des mécanismes de dégradation des ARN.
Les conseils d’administration des deux comités de la Ligue de Besançon et de Montbéliard ont décidé de financer la totalité de ce projet, en apportant chacun la moitié de la subvention nécessaire à sa réalisation.
« La concrétisation de ce projet par ce financement est également le reflet d’une université qui agit chaque jour en faveur de l’humain et de l’innovation, en lien avec le CHRU de Besançon, grâce à ses professeurs universitaires et praticiens hospitaliers méritants et déterminés », précise la communication de l’université de Franche-Comté.