Villers-les-Pots, une redynamisation en marche
Côte-d’Or. Le CAUE a invité élus et habitants à découvrir le projet de revitalisation du centre-bourg de Villers-les-Pots qu’il a accompagné et qui devrait être finalisé en 2026.

Comment transformer une ancienne auberge délaissée en projet central d’une profonde redynamisation du centre-bourg dans une commune de 1.200 habitants ? Pour l’expliquer, le CAUE a organisé une visite du chantier qui animera Villers-les-Pots jusqu’au printemps 2026. Le projet a vu le jour en octobre 2020 quand la commune a racheté l’auberge et lancé un questionnaire auprès des habitants pour connaitre leurs ambitions pour le lieu. « On voulait faire du logement, créer du service et des commerces mais il fallait confronter cette idée aux leurs » explique Cédric Vautier, le maire.
Répondre aux besoins

Après la déconstruction du site, un bâtiment de 700 mètres carrés sort de terre. « Nous nous sommes interrogés sur la rénovation du bâtiment qui n’était pas en mauvais état, ou la déconstruction mais le conserver et le mettre aux normes auraient coûté plus cher et se serait révélé plus contraignant », précise Michaël Bizouard, l’architecte. Au rez-de-chaussée, il accueillera une maison des assistantes maternelles, une épicerie multi-services ainsi qu’un bar-restaurant, et quatre logements de 70 mètres carrés à l’étage. Alors que le premier coup de pelle a été donné en octobre 2024, il devrait être achevé en avril 2026 grâce à un budget de 2,75 millions d’euros financé à plus de 75 % par des subventions. Pour répondre aux enjeux environnementaux, la construction associe le béton pour traverser le temps et des murs en ossature bois. « Quatre cuves d’une capacité de 20 000 litres placées sous le bâtiment stockeront l’eau pour l’arrosage et répondront à la montée en charge en cas d’orage. »
Un projet complet
La commune s’est lancée en parallèle dans la rénovation de sa place de 7.000 mètres carrés en coeur de ville. Avec un budget de 800.000 €, soutenu à 80 % par la subvention, la collectivité entend végétaliser l’espace pour passer de 70 % de sols imperméables à 70 % de sols perméables. « S’il tombe 25 millimètres d’eau en 24 heures, elle pourra rentrer dans le sol », sourit l’édile. La future place bénéficiera également d’une mise aux normes des éclairages, de la sécurisation de la traversée de la route départementale avec un rétrécissement de la chaussée, mais aussi de mobilier urbain, des jeux, des liaisons douces et de nouvelles places de parking. Après ce premier projet, la commune envisage d’investir 1 M€ pour réhabiliter un bâtiment pour le transformer en maison médicale en 2027.
