La Bourgogne Franche-Comté est là « pour vendre une région industrielle, avec des capacités d’accueil en termes d’emplois, de recherche, qui accompagne aussi les filières innovantes… c’est ce que nous vantons aujourd’hui. Je souhaite que ce SIMI soit un nouveau succès dans une période un peu incertaine, où les investissements se sont ralentis. Il y a une perte de confiance alors que nous avions pas mal de projets. Nous allons vivre sur ce stock, en espérant que nous aurons de meilleurs jours devant nous ». C’est par ces mots que Jean-Claude Lagrange, conseiller régional et président de l’Agence économique régionale BFC (AER BFC) a introduit la présentation du nouvel outil de maîtrise foncière (voir ci-dessus), sur le stand de la région BFC au SIMI, le Salon de l’immobilier d’entreprise de Paris. Dans un contexte en effet de resserrement des demandes, se montrer offensif et innovant pour séduire les investisseurs devient un enjeu autant politique qu’économique, voire, pour une région vieillissante comme la nôtre, vital.
Or, dans le concert des régions, la BFC doit dépasser son image de territoire où il fait bon vivre, pour rappeler ses autres atouts : « Nous sommes connus bien sûr pour être une grande région patrimoniale, pour la qualité de nos tables ou de nos vins, mais il est important de rappeler que nous sommes tout à fait disposés à accueillir en Bourgogne Franche-Comté des investisseurs, des aménageurs, celles et ceux qui pourront aider et accompagner nos entreprises ou nous amener des entreprises pour qu’elles puissent se développer », souligne le vice-président régional au développement économique Nicolas Soret. Pour mémoire, la « petite » BFC au regard de ses puissants voisins (Auvergne-Rhône-Alpes, Île-de-France ou Grand Est), est la 5e région française en termes d’investissements étrangers !
Faire unité à Paris
La région dispose à l’heure actuelle de 2,8 M² de bureaux et 1 600 hectares de zones d’activités, dont 600 hectares immédiatement mobilisables, dispatchés sur l’ensemble du territoire, ce qui constitue d’ailleurs un des enjeux (voir ci-dessous). Sur le SIMI, la région BFC était représentée, en sus de l’AER BFC, par 16 collectifs de territoires, venus de l’Auxerrois au Nivernais en passant par le Territoire de Belfort ou le Grand Besançon… Les attentes sont différentes : pour Marc Botin, maire de Dixmont (Yonne) et président du Grand Senonais, l’important en venant à Paris est de faire unité dans la région et avec ses voisins du Jovinien et de l’agglomération migennoise : « Si un investisseur finit par choisir Joigny ou Migennes plutôt que Sens, cela rejaillit sur l’ensemble du territoire » ; le maire de Nevers et président de Nevers Agglomération, Denis Thuriot, également conseiller régional, renchérit : « Il est intéressant ici, je trouve, de “chasser en meute” et de montrer que l’on est un territoire avec des offres variées ». Le territoire nivernais a fait le choix de promouvoir son axe ligérien, de Cosne-Cours-sur-Loire au nord à sa frontière sud avec la région Auvergne-Rhône-Alpes pour capitaliser sur sa position stratégique entre Paris et Lyon. Une mutualisation d’atouts intelligente qui interroge d’autant plus la présence de Dijon Métropole, du Creusot-Montceau et de Mâcon agglomération sur le même salon mais sur un autre stand, un niveau plus bas…
A lire aussi dans ce dossier immobilier :