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123 emplois menacés chez Rhenus

Industrie. À Sevrey, la plateforme de Rhenus Logistics pourrait fermer ses portes au 31 octobre prochain, laissant 123 salariés et une centaine d’intérimaires sur le carreau.

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Photo de la plateforme logistique du groupe allemand Rhenus
La plateforme logistique du groupe allemand Rhenus pourrait fermer ses portes en octobre prochain. (Crédit : Rhenus Logistics)

Les 20 000 mètres carrés d’entrepôt logistique du groupe Rhenus Logistics à Sevrey devraient cesser leur activité le 31 octobre prochain. Ouvert en 2015 pour répondre aux besoins de son client Zooplus, détaillant en ligne d’alimentation et de fournitures pour les animaux de compagnie, le site confectionne entre 10 000 et 13 000 colis par jour.

« Notre client ne souhaite pas renouveler son contrat en raison d’un remaniement de sa stratégie européenne qui s’accompagne d’un déplacement logistique en région parisienne » détaille Julien Anglade, directeur des ressources humaines pour Rhenus Logistics France. « On sentait que ça allait être compliqué depuis que Zooplus n’a renouvelé son contrat que de quelques mois, jusqu’en octobre » explique de son côté Fabien Renaud, délégué syndical Force Ouvrière qui complète : « Le contrat a été mal négocié car nous avions beaucoup de pénalités. »

Des centaines d’emplois en attente

Avec cette fermeture, 123 salariés, dont certains en couple, se retrouveraient au chômage tandis qu’une centaine d’intérimaires devraient trouver de nouvelles missions. La direction de Rhenus Logistics cherche de nouveaux clients pour le site de Saône-et-Loire. « Nous avons deux prospects en vue mais aucune confirmation qui garantisse de poursuivre les activités au-delà du 31 octobre » précise Julien Anglade.

Le groupe allemand n’exclue pas non plus de trouver un repreneur pour l’activité du site. « Nous avons démarré la consultation du CSE pour le lancement d’une procédure de PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi), dans l’hypothèse d’une fermeture. » Les représentants du personnel ont été consulté les 2 et 10 avril en ce sens. « Nous avons 69 pages d’accord d’entreprise qui détaillent les départs volontaires, les modalités de licenciement. Nous allons négocier avec la direction et on verra. Les salariés sont dans l’attente. Nous ne sommes plus maîtres de notre destin » regrette Fabien Renaud. Le représentant syndical espère que l’offre de travail disponible sur le Chalonnais suffira à accueillir les salariés concernés. « Nous proposerons aussi du reclassement sur d’autres sites mais nous n’en avons aucun sur ce territoire. Toutefois notre objectif est de sauvegarder l’emploi » conclue le DRH.