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Aéroport de Dijon : de nouvelles offres pour les chefs d’entreprise

Côte-d’Or. Deux compagnies et une plateforme digitale de réservation viennent étoffer l’offre de l’aéroport Dijon Bourgogne à destination des entreprises. L’équipement géré par Edeis revendique 1.000 rotations annuelles.

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(Crédits : JDP)

C’est à croire que la météo avait voulu se mettre au diapason des bonnes nouvelles annoncées mercredi 4 décembre à l’aéroport de Dijon Bourgogne : c’est en effet sous un franc soleil et un ciel bleu que Marie-Pierre Kaluzny, responsable d’exploitation du site (groupe Edeis), a présenté les nouvelles prestations destinées aux entreprises : deux nouvelles compagnies d’avions-taxis (JC Aviation et Revolution’Air), ainsi qu’une plateforme digitale de réservation, Moove, qui viennent étoffer le panel des offres proposées aux entreprises.

Des avions-taxis qui « vendent du temps »

Photo de Cédric Guillet, JC Aviation.
A droite : Cédric Guillet, JC Aviation. (Crédit : JDP.)

Fondée par deux passionnés, Cédric Guillet et José Garrido, la compagnie JC Aviation vole sur Cessna Citation Jet 525 : cinq places maximum, un équipage de deux pilotes, le nord de l’Écosse ou le sud de l’Italie depuis Dijon comme rayon et un temps record… Genève-Longvic en un quart d’heure, Bordeaux-Longvic en 45 mn. Évidemment, cela a un coût : 3 000 €/h. Mais, nuance Cédric Guillet, « Ce qu’il faut voir, c’est le prix horaire d’un dirigeant. Nous pouvons garantir au chef d’entreprise d’être rentré chez lui pour dîner. Ce que nous vendons, c’est du temps ».

Deuxième nouveau venu, Revolution’Air, qui a fait le choix d’un bimoteur Diamond Aircraft 62 (DA 62), pouvant embarquer jusqu’à 4 passagers et affiche près de 330 km/h en vitesse de croisière. Basé en région PACA, la compagnie dessert jusqu’à Liverpool et Hambourg au nord, Linz (Autriche) à l’est, Sétif ou Tanger au sud. Son plus : le choix d’un appareil réputé « sept fois moins polluant qu’un jet classique à capacité équivalente », assure la compagnie sur son site (aucun représentant de la compagnie n’était présent ce jour-là).

On peut légitimement s’interroger sur l’opportunité pour ces compagnies d’avions-taxis de proposer des vols incluant l’aéroport de Dijon-Bourgogne. Pour Cédric Guillet, elle est réelle : « Nous avons choisi Dijon, car à mi-chemin de Genève et Paris », explique le pilote et copropriétaire de l’avion. Marie-Pierre Kaluzny confirme : même si de nombreux chefs d’entreprise restent discrets – l’avion sur de courtes distances n’est pas exactement en odeur de sainteté écologique – l’aviation d’affaires représente tout de même pas moins de 1 000 rotations par an. C’est aussi un motif d’attractivité pour les chefs d’entreprises de grands groupes qui étudient la possibilité d’installer une filiale dans la métropole dijonnaise et pour des acteurs précis de la viticulture ou de la santé et de la medtech… dont les activités dépassent largement les frontières de la région BFC.

Scope environnementaux

Photo de Arthur Ingles, Moove.
Au centre : Arthur Ingles, Moove. (Crédit : JDP.)

Et pour faciliter encore la réservation, c’est un nouvel opérateur, Moove, qui est désormais présent pour les clients de l’aéroport. Cette plateforme digitale de réservation, présentée par Arthur Ingles, un de ses deux cofondateurs, « est un système de réservation simple et intuitif », qui propose la simulation du vol, calcule instantanément coût et temps porte à porte d’un déplacement avec un avion personnel, évalue en temps réel « les avantages par rapport à l’aviation commerciale, le train ou la voiture, compare les différents types d’avions pour répondre au mieux aux besoins » et met le chef d’entreprise en relation avec une trentaine de compagnies pour présenter et permettre la réservation. Moove, lancée il y a deux ans, revendique 35 000 passagers transportés. La plateforme présente même un comparateur d’émission de CO2, un indicateur utile pour les scopes environnementaux auxquels sont soumises les grandes entreprises.