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Akacia lève 8 M€ et renforce son modèle de croissance durable

Côte-d’Or. Basé à Hauteville-lès-Dijon, le spécialiste de la production et de la maintenance des réseaux (énergie, courants faibles, numérique, eau...) a opté pour une stratégie de build-up qui combine agilité des PME acquises et force d’un groupe, notamment sur les fonctions supports.

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Entreprise à mission depuis 2022, Akacia a réalisé une enquête interne révélant « 90 % de gens fortement engagés dans leurs entreprises », se réjouit le président d’Akacia, Yoann Faivre (ci-contre). Une preuve de concept que mettre l’humain au cœur de la croissance peut s’avérer une stratégie d’entreprise payante, au niveau RSE comme comptable au vu des performances du groupe basé en métropole dijonnaise. (Crédit : Groupe Akacia.)

Yoann Faivre use volontiers de deux images pour décrire Akacia, le groupe qu’il préside : celui des étourneaux, ces oiseaux qui évoluent en nuages, autonomes et pourtant étonnamment synchrones ; ou celui de la constellation. Spécialiste de la production et de la maintenance des réseaux électriques (fort ou faible), et CVC, avec notamment des services de génie électrique et énergétique pour des bâtiments ou des territoires intelligents, ou encore de la production et maintenance de réseaux audiovisuels, le groupe basé à Hauteville-lès-Dijon construit en effet sa croissance par l’agrégation de multiples PME « dont les gérants restent les patrons », explique Yoann Faivre, tout en profitant de la mutualisation des fonctions supports.

Un modèle non conventionnel parfaitement assumé : « On aurait pu créer petit à petit une mégastructure mais on ne l’a pas souhaité parce que ce qui permet l’agilité c’est de mettre l’humain au centre. Quand on commence à mettre des process en place, on met l’humain derrière la structure et derrière le process. Or, ce n’est pas ce qu’on souhaitait. On a donc commencé à racheter et à créer des PME de proximité dans leurs territoires pour garder cette agilité ». La constitution d’un tel groupe de PME permet également d’avoir une taille critique pour garder sa place comme opérateur crédible auprès des clients d’Akacia (bailleurs sociaux, collectivités locales, tertiaire, industriels…) tout en gardant la maîtrise des chantiers.

Une vision qui prouvera sa validité à moyen terme, estime Yoann Faivre : « Je pense que dans 15-20 ans être une entreprise indépendante d’électricité me paraît compliqué. Ou alors elle sera un peu “court-circuitée” sur la chaîne de valeur avec des intermédiaires au-dessus, donc avec un pourcentage de marge en moins, et avec des modèles économiques qui vont se tendre. Donc je pense que ce choix de la croissance en constellation entre des PME à la fois autonomes et interdépendantes, c’est de l’anticipation. »

Recrutements à venir

Le modèle a en tous cas séduit, puisqu’Akacia vient de réaliser une levée de fonds de 8 M€, combinant 3,5 M€ de fonds propres auprès du fonds d’investissement Elevation Capital Partners et 4,5 M€ en crédits structurés auprès d’un pool bancaire (BNP Paribas, Crédit agricole Champagne-Bourgogne, LCL Dijon et Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté).

Passé de 3,8 M€ de CA en 2021 à 34 M€ aujourd’hui, Akacia ne cache pas son ambition de développement, puisque le groupe vise, à horizon 2029, un ensemble consolidé de 100 M€ de CA, avec un objectif de deux à trois nouvelles acquisitions par an et 1.000 collaborateurs (contre 230 actuellement, sachant qu’aucune des entités d’Akacia ne dépasse les 50 salariés). Le groupe va également se doter, dès novembre, d’une personne entièrement dédiée à la veille de PME à acquérir, alors que « 60% des dirigeants dans les métiers d’Akacia, ont actuellement plus de 58 ans », rappelle Yoann Faivre.

Afin de pouvoir accueillir et intégrer les entreprises acquises, le groupe va renforcer ses équipes de support basées à Dijon et envisage 30 recrutements dans les fonctions support au cours des cinq prochaines années en plus des 17 postes actuels.