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Allrim planche sur une formulation biosourcée

Recherche. En reprenant Allrim en 2017, le chimiste et plasturgiste, Philippe Michaud a voulu faire prendre un virage plus écoresponsable à l’entreprise.

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À Audincourt, Allrim élabore des résines à partir de matériaux biosourcés pour réduire l’empreinte de ses produits en polyuréthane. Allrim

Allrim intervient sur deux plans. En tant que chimiste, l’entreprise installée à Audincourt fabrique et vend ses propres résines. Ces savants mélanges s’utilisent dans la fabrication de matériaux transparents nécessaires pour concevoir des porte-clés ou des étiquettes mais aussi pour des revêtements de sol extérieur. « Nos résines associent le polyuréthane à un liant fabriqué à partir de maïs qui a subi plusieurs transformations mais aussi à du granulat de marbre » explique Philippe Michaud, le dirigeant.

En tant que plasturgiste, Allrim produit des pièces techniques qui se destinent notamment à la sonorisation ou même aux outils industriels dans le secteur automobile. Bien que le virage écologique soit plus complexe à mettre en œuvre à ce niveau, Philippe Michaud et son équipe de 15 salariés cherchent des alternatives biosourcées autour du maïs ou de l’huile de ricin, réalisant actuellement des tests chez un client pour s’assurer des propriétés du produit.

S’équiper pour moins polluer

En parallèle, Philippe Michaud a engagé un investissement dépassant 700.000 euros, profitant du soutien de France Relance à hauteur de 555.000 euros, pour se doter d’une nouvelle ligne de production automatisée et modulable pour la production de grandes pièces légères à partir de matériaux biosourcés pour véhicules industriels, de transport et de loisirs ainsi que pour les équipements médicaux. « Personne en France ne pouvait le faire, nos clients se fournissaient en Allemagne ou en Espagne. »

Déjà en marche, la ligne devrait accueillir ses derniers équipements d’ici la fin de l’année avec des technologies plus propres. « En augmentant la durée de vie de nos produits grâce aux bonnes formulations, nous réduisons leur empreinte carbone tout en intégrant des matières biosourcées. Nous pouvons même réusiner certains produits pour remplacer le bardage en polyuréthane s’il venait à s’user. » Philippe Michaud a déjà déposé trois brevets pour des recettes chimiques biosourcées et entend accroitre cette démarche.