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Alstom et SupMicrotech passent de « l’union libre au mariage »

Région BFC. SupMicrotech et Alstom renforcent leur collaboration à travers une convention de partenariat d’innovation signée le vendredi 21 novembre à Ornans.

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Photo de Michaël Gauthier, Pascal Vairac et Damien Faurois
Michaël Gauthier, (Femto-ST,) Pascal Vairac, (SupMicrotech) et Damien Faurois, (Alstom Ornans). (Crédit : JDP)

Depuis 2005, les équipes d’Alstom (13,5 Mds€ de CA en 2025) et de SupMicrotech ont noué une coopération scientifique et technologique soutenue, aboutissant à 43 contrats de collaboration et huit thèses sur les seules dix dernières années, ainsi que l’embauche d’un ingénieur, et d’un apprenti ingénieur par an.

Ces projets, portés principalement par les départements DMA (Département Mécanique Appliquée) et AS2M (Automatique et Systèmes Micro-Mécatroniques), ont permis de développer de nombreuses applications innovantes rendant les solutions de mobilité d’Alstom encore plus efficaces, à l’image de l’outil de jumeau numérique Helios développé depuis 2018 en lien avec l’unité mixte Femto ST, qui vise à une maintenance prédictive des voies, en limitant le recours au test sur le terrain. Ou encore la réduction des nuisances sonores, avec un gain de 12 décibels rendant le bruit du train au démarrage comparable à celui d’un sèche-cheveux.

Cette dynamique s’appuie sur l’expertise unique des centres d’excellence mondiaux d’Alstom à Ornans (25), au Creusot (71) et à Saint-Ouen (93), dont l’implication a été déterminante. Par cette convention, Alstom et SupMicrotech affirment leur volonté de poursuivre et d’élargir cette dynamique autour de thématiques de recherche déjà éprouvées, tout en explorant de nouveaux axes de collaboration à fort potentiel d’innovation.

Structuration et volonté internationale

Cet accord concrétise la volonté réciproque des deux institutions de travailler ensemble durablement pour soutenir l’innovation et la formation en Bourgogne Franche-Comté. « Entre Alstom et SupMicrotech, ce n’est pas une rencontre, ni un premier rendez-vous, c’est bien plus que cela. C’est 20 années de projets partagés, de défis relevés ensemble, de confiance mutuelle. 20 ans, où nous avons appris à nous comprendre, à nous soutenir et à grandir côte à côte. Et aujourd’hui, c’est le moment de passer de l’union libre à l’engagement formel et durable. Parce que dans un couple, il ne suffit pas d’être ensemble. Il faut continuer à se réinventer, à nourrir la flamme. Cette flamme, c’est l’innovation portée par cette convention qui est notre manière de formaliser que oui, nous croyons en notre synergie, en notre capacité à innover ensemble, à former les talents de demain, à bâtir un avenir durable, défend Damien Faurois, directeur du site Alstom d’Ornans (360 collaborateurs, 12.000 moteurs par an). En associant nos expertises industrielles et académiques, nous ouvrons la voie à de nouvelles perspectives technologiques. C’est aussi un engagement fort en faveur de l’attractivité de notre territoire ».

« Cette convention traduit une ambition commune : faire de la valorisation de la recherche un pont entre la formation et l’industrie », complète Pascal Vairac, directeur de SupMicrotech, établissement composante de l’Université Marie et Louis Pasteur et cotutelle de Femto-ST. « À Femto-ST, notre objectif, c’est bien de créer de la recherche de niveau international. Les compétiteurs sont à l’international comme le marché d’Alstom. Nous générons de l’activité, des technologies, des logiciels qui sont très souvent des premières mondiales et pas que des premières nationales. Ainsi, entre Alstom et Femto-ST nous avons bien cette volonté commune de rayonner à niveau mondial. Cette convention renforcée, plus structurée, avec un comité de pilotage et une roadmap scientifique, doit nous permettre d’asseoir davantage notre stratégie en trois échelons : leadership national, volonté internationale et ancrage régional », argue Michaël Gauthier, directeur de Femto-ST.

(Crédit : JDP)