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Appel lancé aux consommateurs pour imaginer l’alimentation future

Alimentation. Mardi 18 juin, le pole de compétitivité Vitagora inaugurait les locaux du Living Lab un lieu dédié à la co-création et à l’innovation dans le domaine de l’alimentation durable et impliquant les consommateurs.

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  • Photo d'inauguration du Living LAb de Vitagora
    Inauguration du Living LAb de Vitagora. (Crédit : JDP)
  • Photo de Pierre Guez, Philippe Lemonceau et Arnaud Marthey
    Le président Pierre Guez, Philippe Lemonceau, vice-président de Dijon Métropole délégué à la transition alimentaire et Arnaud Marthey, vice-président de la région BFC. (Crédit : JDP)
  • Photo de Pierre Guez, de Philippe Lemonceau, Oisin Morrin et Arnaud Marthey
    Pierre Guez, de Philippe Lemonceau, Oisin Morrin, directeur général de la société Tippagral à Longvic et vice président de Vitagora et Arnaud Marthey. (Crédit : JDP)

Vitagora vient de lancer à Dijon dans ses locaux situés au coeur de la Cité internationale de la Gastronomie et du Vin, juste à côté du village de start-up du Crédit Agricole, son Living Lab, tiers-lieu de l’alimentation dédié à l’innovation ouverte. Ce nouvel espace réunit les différents acteurs de l’écosystème (plus de 670 acteurs de l’industrie agroalimentaire) que Vitagora anime depuis 20 ans : académiques, entreprises, start-up, et pour la première fois les consommateurs. « À travers des rencontres, des ateliers, des expériences immersives de réalité virtuelle et divers temps forts, l’objectif est d’impliquer activement les citoyens-consommateurs dans la co-création de l’offre alimentaire de demain », explique Christophe Breuillet directeur de Vitagora.

Le Living Lab, initiative de la politique de transition alimentaire ProDij, est pilotée par Vitagora et soutenue par Dijon Métropole, la région Bourgogne Franche-Comté et l’État, dans le cadre de France 2030 « Territoires d’Innovation » via la Banque des Territoires, chacun apportant un tiers du financement total chiffré à 1,2 M€ sur cinq ans, jusqu’à la fin 2025. « Nous avons ainsi 18 mois pour monter en puissance et mobiliser notre communauté qui compte déjà 140 acteurs », avance Christophe Breuillet.

Mettre les attentes consommateurs au centre

Le Living Lab en tant qu’outil d’innovation collaborative, permet d’interroger et de redéfinir l’offre alimentaire face aux enjeux environnementaux, sociétaux et économiques actuels, afin de permettre aux entreprises de co-construire de nouveaux produits alimentaires avec leurs futurs clients à la fois sains, accessibles, durables et savoureux.

« Ce qui est nouveau ici, c’est que l’on part des attentes des consommateurs en les faisant réagir sur une thématique donnée comme la végétalisation des assiettes ou la consommation de légumineuses... Ce sera ensuite aux sociétés de l’agroalimentaires de proposer de nouveaux produits répondant à la fois au cahier des charges de ces véritables consomm’acteurs et aux contraintes industrielles, explique Pierre Guez, président de Vitagora. Cette solution est bien plus intéressante pour les start-up et les grands groupes que les traditionnels panels que réalisent les marques, car comme elle se base sur de véritables attentes et usages, elle permet de dé-risquer l’innovation et fait gagner beaucoup de temps ».

L’originalité du Living Lab consiste à doter ce tiers-lieu d’une méthodologie de stimulation de l’innovation en quatre temps (explorer, co-créer, expérimenter et impulser), avec l’appui de l’écosystème de Vitagora. Grâce à ce mode de fonctionnement agile et itératif, le Living Lab permet de passer rapidement des idées prometteuses aux tests en situation réelle.

« En tant que pionnier de l’innovation alimentaire ouverte en France, le Living Lab de Vitagora marque une nouvelle étape dans notre engagement à soutenir le développement et l’innovation de la filière agroalimentaire. Le tiers-lieu sera un catalyseur de nouveautés, bénéfique pour les entreprises, les start-ups, les consommateurs et tous nos partenaires. Cela illustre notre raison d’être : améliorer l’alimentation par une innovation constante », affirme Christophe Breuillet.

Mobiliser les acteurs locaux

Chaque semaine entre deux et trois ateliers seront proposés en journée, le soir ou le week-end, sur des thématiques comme les similis carne au menu : comment passer de l’intention à l’acte d’achat ? ou comment faire entrer dans les cantines les produits végétaux et les produits de la mer ? Trois scénarios de réalité virtuelle seront également disponibles pour explorer les futurs possibles de l’alimentation et faire réagir.

  • Exemple de produit de l'alimentation durable
    (Crédit : JDP)
  • Photo de l'inauguration
    (Crédit : JDP)
  • Photo de l'inauguration du Living Lab
    (Crédit : JDP)
  • Photo de Marine Le Roux
    Marine Le Roux, responsable du Living Lab. (Crédit : JDP)

Il sera ainsi question de nouveaux types d’ingrédients dans nos cuisines en lien avec les contraintes climatiques qui pèsent sur l’agriculture, les nouvelles forme de distribution ou encore l’agriculture urbaine. « Nous avons déjà travaillé avec les Epadh en direction des séniors, avec le réseau des assistantes maternelles et avec les crèches sur l’alimentation des enfants, ainsi qu’avec la légumerie de Dijon, pour un sujet autour de la valorisation des légumes. Par ailleurs, notre accélérateur de start-up ToasterLAB a permis en 2017 de faire décoller l’application ScanUp qui permet de scanner le code-barres des produits alimentaire pour analyser leur impact sur la santé et sur l’environnement. Grâce cet outil, Monoprix a co-construit tout une gamme de ses produits avec les consomateurs », défend Pierre Guez.