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Best of : ce qu’il ne fallait pas manquer en 2023 (juin-juillet)

Retrospective. Avant de commencer l’année 2024, l’équipe du Journal du Palais a fait le bilan en sélectionnant les actualités qu’il fallait retenir lors du mois de juin et de juillet.

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Photo du sous-préfet d'Autun, du président de la SEMCIB et de la maire de Montceau-les-Mines
Le sous-préfet d’Autun, le président de la SEMCIB et la maire de Montceau-les-Mines ont visité l’ancien site Konecranes devenu Valerius. (Crédit : JDP)

Friche industrielle : À la nécessité du “sur mesure”

À Saint-Vallier, en Saône-et-Loire, le site de production de Konecranes, qui a fermé en 2021, accueille désormais l’usine Metalliance. Cette implantation sur une ancienne friche industrielle a été rendue possible grâce à la volonté des élus de la communauté urbaine Creusot Montceau (CuCM) et un accord entre la Société d’économie mixte pour la coopération industrielle en Bourgogne (Semcib) présidée par l’élu régional Jean-Claude Lagrange (au centre sur la photo) et l’établissement foncier du Doubs, sollicité en juillet pour acquérir le site. Coût de l’opération : entre huit et 14 millions d’euros entre l’acquisition et les travaux de remise aux normes et à niveau des exigences économiques actuelles. La conversion de l’ancienne friche industrielle, désormais baptisée Valerius, qui s’étend en totalité sur 14 hectares, illustre la necessité de montages sur mesure adaptés aux réalités locales.

Besançon fait le pari de la culture et de la nature

Plus de 34.000 visiteurs ont été accueillis depuis le début de l’année dans les locaux de l’Office de Tourisme et des Congrès de Besançon, soit une progression de 31 % par rapport à 2022 (chiffres arrêtés au 30 avril). En majorité, les visiteurs accueillis à l’office émanent de la clientèle française qui représente 81 % de la fréquentation (contre 85 % en 2022) : ils viennent principalement du Doubs, de Paris Île-de-France, du Rhône, de la Côte-d’Or et du Haut-Rhin.

Carte de Besançon
(Crédit : JDP)

La clientèle étrangère, quant à elle, représente 19 % de la fréquentation (contre 15 % en 2022)... Autant de chiffres encourageants pour la suite d’une saison touristique 2023 placée sous le double signe de la culture et de la nature avec trois rendez-vous majeurs : le quinzième anniversaire de l’inscription Unesco des fortifications de Vauban, la réouverture, le 8 septembre, du musée de la résistance et de la déportation et la célébration des 150 ans de la naissance de Colette.

Une start-up bisontine réinvente l’immobilier

Ils sont quatre, ils sont jeunes, ils sont Bisontins... et inventifs : les associés de la start-up « Vous vendez Nous achetons » (VVNA) dynamisent le marché de l’immobilier avec un concept novateur : devenir propriétaire via des enchères dégressives.

Photo de Sébastien Cooper, Charlotte et Pascal Py.
Sébastien Cooper, Charlotte et Pascal Py. Associés de la société Vous Vendez Nous Achetons (VVNA) à Besançon. (Crédit : JDP)

Grâce à une plateforme en ligne d’enchères immobilières, les candidats à l’acquisition, après avoir réellement visité le bien convoité, disposent d’un code permettant ensuite de participer à ces enchères qui diminuent par palier. Un prix de réserve fixé par le vendeur garantit une transaction gagnant-gagnant. VVNA aimerait franchiser son concept.

La jeune pousse se distingue aussi par sa visibilité sur les réseaux sociaux : Pascal Py, l’un des associés, anime sur YouTube une web TV « L’After web émission », un format inédit dans le secteur, puisqu’on y parle d’immobilier sous forme de talk, alliant informations et bonne humeur.

Anost perd la moitié de son eau potable

À l’instar de 170 autres villes en France, le taux de fuite des réseaux de la commune est supérieur à 50 %. Une subvention de l’État du « Plan eau », doté d’une enveloppe annuelle de 180 millions d’euros, devrait l’aider pour ses travaux.

Photo de Louis Basdevant
Louis Basdevant, maire d’Anost est conscient des difficultés concernant les fuites d’eau sur le réseau de sa commune. S’il se réjouit de l’aide de l’exécutif, qu’il attend, il précise que beaucoup de travaux ont déjà été réalisés pour résoudre ces problèmes. (Crédit : DR)

« Ce coup de pouce national va nous permettre de booster les travaux actuellement engagés. Identifier les déperditions et les résorber est une entreprise extrêmement onéreuse, explique Louis Basdevant, maire d’Anost. Ces trois dernières années, nous avons investi 200.000 euros subventionnés à 50 % pour renouveler les canalisations ».

La première usine française d’ADN est à Besançon

Six millions d’euros auront été nécessaires pour que voit le jour, au coeur du technopole Temis Santé de Besançon, le premier bâtiment de France (1.800 mètres carrés de superficie) destiné à la production de grand volume d’ADN plasmidique de garde Bonnes pratiques de fabrication (BPF).

Photo de la PME bisontine RD-Biotech
(Crédit : Olivier Perrenoud)

Ce matériel biologique est une brique fondamentale de la recherche actuelle (plus de 700 projets en cours dans le monde) sur les médicaments et thérapies de demain (vaccins à ARN Messager, thérapies cellulaires basées sur la modification génétique des cellules immunitaires lymphocytes T dans la lutte contre le cancer...). C’est à la société RD-Biotech, créée en 2002 par trois chercheurs du laboratoire de biochimie de l’Université de Franche-Comté, que l’on doit cette avancée significative vers la souveraineté sanitaire nationale pronée par le Président de la République.

Stocker rachète les magasins BigMat icaunais

Photo de Mathias Stoker
(Crédit : DR)

Une page se tourne dans l’Yonne. Après cinq générations et plus d’un siècle d’activités dans le département, l’entreprise familiale Gourmand cède ses enseignes BigMat au côte-d’orien Stoker. Implanté à Auxerre, à Sens, à Avallon, à Saint-Florentin et à Époisses (Côte-d’Or), le groupe icaunais faisait partie des acteurs majeurs dans le secteur du négoce et de la distribution d’équipements et matériaux destinés à la construction.

Cette cession a été effectuée après validation de l’opération par BigMat France, précise le groupement qui fédère 307 points de vente sur le territoire national et a enregistré 1,3 milliard d’euros de chiffre d’affaires lors du dernier exercice. « C’est la réunion de deux entreprises familiales implantées depuis longtemps au coeur de ce territoire et qui ont le même ADN », souligne Mathias Stoker, le directeur des établissements éponymes (en photo ci-dessus). Stocker affiche un chiffre d’affaires de 32 millions d’euros et emploie près de 80 collaborateurs.

121,8 millions d’euros pour les projets en BFC

Début juillet, les élus régionaux ont voté les aides régionales allouées aux divers pro jets en région BFC. Au total, 121,8 millions d’euros d’aides vont être déployés pour les PME/TPE (1,6 million d’euros), l’agriculture (dix millions d’euros), l’éducation (plus de 14 millions d’euros), l’aménagement territorial (dix contrats Territoires en action) ou la culture (3,04 millions d’euros).

Photo de la gare de Mâcon-Ville
Une subvention de 8,22 millions d’euros est attribuée pour les travaux de mise en accessibilité des quais de la gare de Mâcon-Ville. (Crédit : Gares et Connexion.)

Parmi les départements, l’Yonne voit son Pôle d’équilibre territorial et rural, (PETR) particulièrement soutenu avec 5,7 millions d’euros d’aide. En Saône-et-Loire, Gares & Connexion, établissement secondaire du groupe SNCF, reçoit une aide de 8,22 millions d’euros pour des travaux de mise en accessibilité de la gare de Mâcon-Ville en direction des personnes à mobilité réduite.