Avec Orange, la fibre se déploie dans le centre-ville sauvegardé de Besançon
Fibre. 6.000 foyers et locaux professionnels devraient bientôt avoir accès à la fibre dans le centre historique de Besançon.
En France, le réseau fibre est déployé selon différentes organisations en fonction des territoires. Sur le territoire de Grand Besançon Métropole (GBM), à l’exception du quartier de Planoise, Orange est le seul opérateur à acheminer la fibre sur 53 communes de la communauté urbaine, précise Cyprien Mateos, délégué régional Franche Comté Orange.
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« Suite à l’Appel à manifestation d’intentions d’investissement (Amii) de 2011, sur lequel nous nous sommes positionnés, puis à la signature de la convention de mise en œuvre de 2017, nous réalisons cette opération sur nos fonds propres, sans aucune subvention publique. Il s’agit d’un chantier technologique complexe sur plusieurs années. Et si l’impatience se fait parfois sentir, il faut se rappeler que cela revient à reconstruire le réseau téléphonique de ces communes comme cela a été fait dans les années 1970 pour le réseau cuivre. À titre de comparaison, la France sera fibrée en dix à 15 ans contre 40 ans pour la téléphonie fixe ».
Un centre-ville soumis à l’accord des Bâtiments de France
Au 31 mai, 312 armoires de rue, point de connexion entre la fibre optique acheminée par les opérateurs commerciaux et le raccordement vers les abonnés, ont été installées dans les communes de GBM, ce qui représente plus de 86.000 foyers ou locaux professionnels éligibles à la fibre, soit 73 % de la métropole. Sur Besançon, 55.900 entités sont adressables à la fibre (67 % des logements). « Il faut rappeler que la zone Amii portait à l’origine sur 101.400 foyers et locaux professionnels, entre temps GBM a poursuivi sa croissance portant le nombre de nombre de logements adressables à 117.8000, soit une différence d’environ 16.400 », appuie le délégué régional d’Orange.
En centre-ville, sur le secteur sauvegardé, où les travaux sont soumis à l’accord de l’architecte des Bâtiments de France, les huit armoires de mutualisation nécessaires ont été installées, elles donneront accès à la fibre à pas moins de 6.000 foyers ou locaux professionnels. Dans un souci de préservation du patrimoine celles-ci ont été dissimulées dans le décor urbain, à l’image de celle installée sous le kiosque à musique de la place Grenvelle. Reste maintenant à réaliser l’acheminement de la fibre des armoires aux immeubles à proprement parler. Le parti pris d’un passage de la fibre par l’intérieur des immeubles et non en façade a ainsi été retenu d’un commun accord entre les services de l’état, la ville, et GBM. Ce choix permettra à Orange de retirer des façades, d’ici à 2030, les câbles « cuivre » liés au téléphone.
La copropriété, acteur majeur du déploiement
Le processus de déploiement de la fibre jusqu’aux appartements va nécessiter le concours de chaque copropriété. Un courrier a été adressé en ce sens par Orange à l’ensemble des copropriétés qui ont pu être identifiées, charge à elles de reprendre maintenant contact pour aller plus avant dans le déploiement de la fibre.
« Le rôle de la copropriété est central car sans son accord et celui de l’architecte des Bâtiments de France, il n’est pas possible de déployer la fibre jusque chaque palier. Si des travaux de préparation du passage de la fibre sont nécessaire dans le bâtiment, ils restent à la charge de la copropriété. Une fois l’arrivée de la fibre sur le palier, chaque propriétaire d’appartement peut alors s’adresser au fournisseur d’accès internet de son choix pour obtenir l’ouverture du service », précise Cyprien Mateos.