Entreprises

Best of 2025 : retour sur les temps forts des mois de mai juin

Mutations. L’industrie régionale accélère sa transition verte. Tandis que le groupe Bordet change d’échelle pour remplacer les énergies fossiles et que Brasserie de France mise sur le solaire, Seb ancre l’économie circulaire en Côte-d’Or avec son usine de reconditionnement. Un renouveau économique qui passe aussi par la modernisation des outils d’accompagnement, à l’image de la métamorphose du pôle Octopus dans l’Yonne.

Lecture 4 min

Le groupe bordet passe à l’échelle

Tout nouveau lauréat du dispositif « Première Usine » de France 2030 pour son projet Pyroboil 4.0, le groupe Bordet (6,4 M€ de chiffre d’affaires en 2024 pour une cinquantaine de salariés), pionnier de la production de charbon végétal depuis 165 ans, membre des pôles de compétitivité Vitagora et Xylofutur, mène depuis de nombreuses années des programmes de recherche et développement qui l’ont conduit notamment à mettre au point un charbon « vertueux » Pour le Côte-d’Orien, installé à Leuglay, l’aide gouvernementale (jusqu’à 14,1 M€ d’aides Bpifrance, d’ici à 2027) se traduira par la construction, sur 13 hectares, dans la Nièvre, à Decize, d’une usine de production de carbone végétal et de biohuiles à grande échelle destinée à remplacer les matières fossiles dans divers secteurs industriels. Le futur site du groupe Bordet devrait permettre à l’entreprise de passer à l’échelle avec une production attendue de 15.000 tonnes contre 4.000 tonnes aujourd’hui.

À beaune, des pintes décarbonées

Des céréales, des levures, de l’eau et pas mal d’énergie : voici la recette de fabrication de la bière à laquelle Brasserie de France a choisi d’inviter un ingrédient supplémentaire, le soleil. Le « campus brassicole » cofondé par Anthony Verdureau et Jean-Claude Balès inaugurait en effet le 25 avril la centrale solaire qui alimente désormais 50% des besoins énergétiques du brasseur : 1.145 m2 de panneaux photovoltaïques, soit la totalité du toit du bâtiment, délivrant une puissance de 250 kWhc. La fin de vie des 573 panneaux a été prévue, puisqu’ils sont à 95 % recyclables. Un investissement d’environ 270.000 € soutenu par Batifranc.

Seb industrialise le reconditionnement

Après s’être lancé le challenge du recyclage de 20 millions de poêles à frire d’ici 2027, le groupe Seb a inauguré vendredi 25 avril son usine de reconditionnement à Is-sur-Tille (1,5 M€ d’investissement), déjà centre d’expertise mondial de l’électrique culinaire pour l’ensemble des marques du groupe, faisant de l’usine côte-d’orienne, qui emploie 140 personnes, le centre névralgique et européen du reconditionnement de ses marques pour l’Europe de l’Ouest. Derrière cette nouvelle activité, c’est toute la politique du groupe qui cherche à s’incarner dans un mot, la réparabilité. « C’est beaucoup plus qu’un seul geste industriel. C’est une philosophie, un acte de responsabilité. C’est une manière de donner une seconde vie aux objets, de prolonger leur utilité, de réduire leur empreinte tout en maintenant l’exigence de qualité qui fait notre nom », a précisé Thierry de la Tour d’Artaise, président du groupe.

Octopus, bras armé de l’activité icaunaise

Implantée il y a une trentaine d’années dans une caserne ferroviaire désaffectée, la pépinière d’entreprises de la rue des Mignottes a vécu, à l’issue de 18 mois de travaux, une transfiguration salutaire. Clef de voûte du projet Octopus qui visait à optimiser les moyens de la chambre consulaire, le programme de réhabilitation des bâtiments B02 et B04bis et de réaménagement des extérieurs a nécessité un investissement de l’ordre de 6,5 M€, dont 1,4 M€ de financements croisés de la part de l’État, au titre de France Relance, et du conseil régional de Bourgogne Franche-Comté. Avec ces travaux, la CCI de l’Yonne a symboliquement entériné une nouvelle dynamique, inscrite dans le dernier plan de mandature, mêlant le redéploiement de ses missions de support aux entreprises, l’amélioration des conditions d’accueil de ses locataires et l’accentuation de son offre de formation