Best of 2025 : retour sur les temps forts du mois de janvier
Bilan. En ce début d’année, notre rédaction fait un focus sur quatre actualités majeures qui dynamisent la Bourgogne-Franche-Comté. Une sélection représentative des ambitions régionales, mêlant succès privés et initiatives publiques : de la croissance historique du groupe Roger Martin à l’attractivité retrouvée de Dijon, en passant par la transition verte du Grand Besançon et le virage stratégique de Nasca Group. Tour d’horizon.
Croissance historique pour le groupe roger martin
C’est ce que l’on appelle un joli cadeau : pour ses 130 années d’existence, le groupe Roger Martin vient de s’offrir la plus importante opération de croissance externe de son histoire en rachetant Buesa TP et Famy TP, sociétés du groupe Buesa (Béziers, 750 collaborateurs, 140 M€ de chiffre d’affaires). L’annonce a été faite jeudi 9 janvier à Paris par Vincent Martin, représentant la quatrième génération de l’ETI familiale. L’acquisition, dont le montant n’a pas été dévoilé, a été réalisée grâce à 30 % de fonds propres et 70 % d’emprunt via un pool bancaire. Avec ces nouvelles filiales, le groupe dijonnais diversifie son expertise dans le domaine des travaux en secteur maritime, fluvial et portuaire, et également en haute-montagne. Il voit son chiffre d’affaires bondir ainsi de 400 M€ fin 2024 à 550 M€.
Réseau de chaleur bisontin : plus grand, plus vert
Grand Besançon Métropole vise à devenir un territoire à énergie positive en 2050. Dans cette optique, il entend multiplier par plus de trois la surface de son réseau de chaleur, dont l’alimentation en énergie renouvelable sera portée à 90 % contre plus de 75 % actuellement. Au total ce seront 74 km de réseau, contre 24 actuellement en service, qui permettront d’alimenter à terme près de 500 bâtiments raccordés. Le réseau sera en capacité de fournir 233 GWh de chaleur à terme. Ainsi l’émission de 35.000 tonnes de CO₂ supplémentaires sera évitée tous les ans. Pour un total de 122 M€, les investissements sont portés par GBM à hauteur de 66 M€ et par Engie Solutions pour 56 M€. L’Ademe, par le biais du Fonds Chaleur, soutiendra également le projet.
La métropole de dijon reine de l’attractivité
Seconde de la 7e édition du baromètre Arthur Loyd sur l’attractivité dans la catégorie Métropole intermédiaire l’année dernière, Dijon accroche en ce début d’année 2025 la première place devant Caen et Angers. « Première de la thématique Qualité de vie, la métropole séduit grâce à ses aménités urbaines, son offre universitaire étoffée et un accès aux soins privilégié », peut-on lire dans la 8e édition de ce palmarès. L’année dernière, c’est l’indicateur d’immobilier d’entreprise qui, semble-t-il, avait coûté la première place à la capitale de la Bourgogne. Correction est faite, et de belle manière !
Nasca group se sépare de sa filiale infrastructure
En dix ans, à la tête de l’opérateur télécom alternatif bisontin Netalis, Nicolas Guillaume aura développé un réseau de plus de 700 km de fibres optiques dans plusieurs villes de BFC, d’Alsace et de PACA. Parallèlement, il aura également développé tout un ensemble de services numériques dédiés aux entreprises au travers d’une offre Cloud (hébergement en data center, sécurité informatique des réseaux, téléphonie sur IP...). Et c’est bien pour poursuivre le développement de cette activité à forte valeur ajoutée, qu’aujourd’hui Nicolas Guillaume annonce la vente de sa filiale infrastructure de sa Holding Nasca group à Prizz Telecoms (groupe InfraCorp). Avec cette opération chiffrée à plusieurs millions d’euros et réalisée selon un modèle de “sale and leaseback” ou cession-bail, Netalis devient un client de Prizz avec qui il poursuivra un partenariat commercial et technique de très long terme.
L’adieu aux silos du Batardeau
Au rythme d’une cellule par jour ou presque, les mâchoires de la plus grande pelle mécanique d’Europe - 76 mètres de haut pour plus de 300 tonnes à la pesée - déployée par la société Avenir Construction ne vont faire qu’une bouchée de la « cathédrale de ciment » construite dans les années 1960. Lancé fin décembre, le chantier de démolition des anciennes installations de 110 Bourgogne, acquises par la ville d’Auxerre via l’Établissement public foncier (EPF) Doubs-BFC pour 1,4 M€ en 2022, devrait s’achever en février, confirme Nordine Bouchrou, adjoint au maire en charge de l’urbanisme. Les opérations de concassage des matériaux dont 90 % doivent être recyclés pourront alors commencer.