« Bouts de branches » ou la reconnexion à la nature (et à l’enfance)
Bâtiment. Les cabanes imaginées par Thomas Cers séduisent de plus en plus d’adeptes d’hébergements insolites et d’extensions intégrées à l’environnement, si bien que le charpentier envisage d’investir bientôt un nouveau site d’exploitation.
Se réfugier pour observer le Monde depuis une cabane perchée en haut d’un arbre, comme le héros espiègle de Mark Twain, fait partie des fantasmes de nombreux contemporains qui, une fois arrivés à l’âge adulte, souhaitent s’offrir un moment de répit.
Un rêve que « Bouts de branches » transforme en réalité. « Aujourd’hui, les attentes des clients en matière de confort, notamment, sont néanmoins tout autres que celles de Tom Sawyer », sourit Thomas Cers. Installé depuis sept ans à Montholon, le natif de Beauvais en Picardie, qui a effectué sa formation d’élagueur et de charpentier à Aubusson dans la Creuse, a fait de la conception, de la fabrication et de l’installation de « cabanes insolites » l’une de ses spécialités, au point que l’activité représentait 50 % de son chiffre d’affaires de 400.000 euros, l’an dernier.
Réalisées majoritairement en sapin de Douglas selon les plans du chef d’entreprise, les cabanes suspendues au milieu d’un chêne ou d’un mélèze à 10 mètres de haut, perchées sur pilotis ou simplement ancrées sur le « plancher des vaches » sont largement plébiscitées par les professionnels du tourisme de plein air comme par les particuliers qui souhaitent un habitat d’appoint intégré à l’environnement.
« La tendance actuelle est à la création d’hébergements haut de gamme, de type lodges, avec toutes les commodités comme une salle de bains, qui intègrent, parfois, un spa. Nous intervenons aussi beaucoup sur des constructions créées il y a 15 ou 20 ans pour des opérations de maintenance afin de les remettre au goût du jour. »
Se déplaçant dans toute la France, en Suisse et en Belgique, l’entreprise icaunaise fabrique également des kiosques, des cabanes d’enfant, des terrasses ou encore des pergolas.
Formation en interne
Aujourd’hui, « Bouts de branches » compte huit salariés venus tous d’horizons professionnels différents et tous formés en interne par Thomas Cers. « Connaître les rudiments des métiers du bâtiment représente un plus mais c’est plutôt un état esprit qui est indispensable, de travailler en accord avec la nature », explique le dirigeant, qui cherche à étoffer son équipe.
Il projette, par ailleurs, d’installer ses ateliers sur un nouveau site, plus fonctionnel, afin de soutenir la croissance de sa société. Lui qui est arrivé « par hasard » à Aillant-sur-Tholon - village principal de la commune nouvelle - n’envisage pas pour autant de quitter ses terres d’adoption.
« Nous travaillons avec l’entreprise TPMS, située à proximité, qui nous fournit les pièces métalliques nécessaires à la fabrication et nous avons encore de nombreux projets ici. »