Brainytech grave ses engagements dans le marbre
Développement durable. Incubée depuis cet été à l’AuxR_Lab, la start-up imaginée par Alexandre Foulon pour un « numérique plus responsable » s’est transformée en « société à mission ».
Au début du mois d’octobre, elle était la seule entreprise de l’Yonne à participer au salon Produrable consacré à la transition écologique et solidaire. Il y a quelques jours, à la faveur de la transformation de l’entreprise individuelle (EI) en société à action simplifiée (SAS) qui « reflète notre ambition de croissance et de structuration pour l’avenir », Brainytech a officiellement obtenu la qualité de « société à mission ». « Notre objectif final reste la poursuite de nos engagements pour un numérique plus responsable, mais nous avons souhaité les inscrire dans nos statuts », explique Alexandre Foulon, le CEO de la start-up icaunaise. Autrement dit : accompagner et acculturer les entreprises dans la réduction de leur empreinte économique, sociale et environnementale tout en créant de la valeur durable. « Au-delà des seules considérations marketing… »
Pour cela, Brainytech s’appuie sur différents leviers, comme l’optimisation des outils numériques pour limiter leur consommation d’énergie, l’émergence de services « accessibles, inclusifs et durables » - un réseau social interne « à faible impact », par exemple - ou encore la mise en place de « pratiques numériques éthiques et responsables ». « Il s’agit aussi pour nous d’accompagner les acteurs économiques dans leur mise en conformité des futures directives européennes, comme la CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive), qui fixe de nouvelles obligations en matière de rapports extra-financiers. Aujourd’hui, elles ne s’appliquent qu’aux grandes entreprises mais elles vont, progressivement, se généraliser… », précise l’Auxerrois. Brainytech est, par ailleurs, la première entreprise de Bourgogne Franche-Comté à obtenir le label « Numérique Responsable » de niveau 2 (NR2).
Moins énergivore
L’un des enjeux de la start-up hébergée depuis le mois de juillet à l’incubateur l’AuxR_Lab est donc de réduire l’empreinte carbone des sites internet tout en conservant leur performance. Une optimisation écologique qui peut atteindre une baisse de l’ordre de 80 % « d’équivalent CO2 », notamment en limitant l’espace de stockage. « Moins de consommation d’électricité, moins de consommation d’eau pour refroidir les serveurs… Et à terme, une baisse des coûts pour l’entreprise. » Pour se faire une petite idée de l’impact environnemental des outils du digital, il suffit finalement de se rendre sur le site de Brainytech, « plus propre que 96 % de toutes les pages web testées dans le monde ». « Seulement 0,04 g de CO₂ est produit chaque fois que quelqu’un visite cette page web », précise l’indicateur. Quand, en moyenne, 2 g de CO₂ sont nécessaires.