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Ça bouge à Dijon Métropole

Territoire. Le premier conseil métropolitain post élections législatives se tenait jeudi 26 septembre ; l’occasion pour la collectivité d’opérer sa réorganisation, sans perdre de vue ses principaux chantiers.

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Photo de François Rebsamen et Isabelle Elziere
François Rebsamen, président de Dijon Métropole, et Isabelle Elziere, directrice de cabinet de François Rebsamen. (Crédit : JDP)

Les conséquences des élections législatives de juillet 2024 se font ressentir au sein de Dijon Métropole (DM) : Océane Godard et Pierre Pribetich, respectivement élus députés de la première et de la troisième circonscription de Côte-d’Or, ont démissionné de leurs fonctions au sein de la collectivité. La première, jusqu’alors conseillère métropolitaine en charge de l’emploi, est remplacée par Delphine Blaya, également conseillère municipale de Dijon. Le deuxième reste, lui, conseiller métropolitain, mais quitte ses fonctions de premier vice-président de DM et de président de la SPLAAD (Société Publique Locale Aménagement de l’Agglomération Dijonnaise).

C’est sans surprise Nathalie Koenders qui devient la première vice-présidente de la collectivité, élue avec 57 voix sur 58 suffrages exprimés. « Je suis fière de prendre la suite de Pierre Pribetich que je salue en tant que première vice-présidente de la métropole. Nous poursuivrons le travail au service de tous les habitants de nos communes », s’est exprimée celle qui est également la première adjointe au maire de Dijon, François Rebsamen. Ce dernier, président de DM, prend justement les rênes de la SPLAAD, cumulant ainsi trois postes décisionnels majeurs au sein de l’agglomération dijonnaise.

Sujets majeurs

Au-delà de ces jeux de chaise musicale, le conseil métropolitain s’est longuement attardé sur la mise en place de son plan climat et biodiversité 2024-2030, « construit en association avec de nombreux acteurs socio-économiques et plus de 4.000 habitants, précise François Rebsamen. Nous sommes la première collectivité de France à faire un tel travail nous menant à des actions concrètes ». Trente objectifs stratégiques ont alors été mis en lumière, visant à « atténuer nos impacts ; adapter nos modes de vie aux changements ; et coopérer ». Cela implique aussi la mise en place d’une Zone à faibles émissions (ZFE) dès le 1er janvier 2025 sur l’ensemble des voies situées à l’intérieur de la rocade. « Nous sommes déjà en dessous des objectifs d’émissions fixés pour 2030, assure le président de la métropole, et en 2030 nous serons en dessous des objectifs fixés pour 2050 ». Cette ZFE n’apportera pas de changement sur le réseau routier et n’impliquera pas l’obligation d’afficher la vignette Crit’Air.

Enfin, ce conseil métropolitain officialisait le rachat par DM du centre de formation du DFCO -déjà annoncé par Pierre-Henri Deballon, président du club - pour 11,9 M€ sur décision unanime des 23 maires de la collectivité. Cela doit permettre la sauvegarde de postes au sein d’un club de football en difficulté sportive et financière, mais aussi d’assurer l’éducation des jeunes talents et le développement du football local. « Nous avons notamment négocié de pouvoir utiliser les terrains et les locaux pour les clubs de la métropole, ajoute François Rebsamen. Pour le moment, seuls deux clubs en ont bénéficié : Saint-Appolinaire et l’ASPTT. Il s’agit tout de même du haut niveau régional ».