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Cleia décroche un contrat américain autour des batteries pour véhicules électriques

Automobile. Cleia, société d’ingénierie réalisant des lignes process ou inter-process sur mesure installée à Nolay, vient de décrocher un important contrat avec les Etats-Unis pour la fabrication de batteries destinées aux véhicules électriques.

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Photo des lignes de production
Cleia conçoit, assemble et installe des lignes de production et des usines. Largement présente à l’export, l’entreprise a décroché un marché américain d’envergure. (Crédit : Cleia)

« Le marché annuel mondial de la batterie est estimé à 1 200 milliards d’euros » précise Vincent Lemonde, en charge du développement, de la stratégie et du marketing chez Cleia. L’entreprise installée à Nolay a récemment signé un contrat à plusieurs millions d’euros avec un constructeur américain de voitures pour la fabrication de batteries de véhicules électriques.

Spécialiste de la conception et de la réalisation de lignes automatisées et robotisées mais aussi d’usines clé en main ; l’entreprise est chargée par ce client confidentiel de concevoir la partie du process dédiée à l’activation de la matière première ; lithium, nickel et cobalt notamment. « Le marché de la matière active représente un tiers du marché global mondial de la batterie. »

D’ailleurs, Cleia réalise entre 70 et 80% de son chiffre d’affaires de 40 millions d’euros à l’export. Dans le cadre de ce contrat, l’entreprise a développé de nouvelles compétences en automatisme et en mécanique. « Nous avons conçu des machines qui n’existaient pas encore sur le marché. L’évolution des compétences sera transposable à d’autres projets. »

L’Europe fait front

Si 80% des acteurs du marché se trouvent en Asie, Cleia s’inscrit dans une dynamique européenne et américaine de la batterie. « Nous avons intégré deux alliances européennes qui rassemblent les acteurs de la filière pour que les constructeurs du continent puissent profiter d’une offre locale. »

Pour le cadre de l’entreprise, la filière européenne de la batterie présente l’avantage d’être décarbonnée et d’intégrer le cycle de vie du produit dès la conception. « L’Europe et les Etats-Unis n’ont pas de matière première, le défi est donc de créer des mines urbaines en recyclant. » L’entreprise entend aussi se différencier de la concurrence par sa capacité à traiter les gros volumes.

Quand son nouveau client américain attend une production de quelques centaines de kilos de matière première activée chaque jour, Cleia affirme pouvoir concevoir des lignes capables d’en activer plusieurs milliers par jour. « Nous savons déjà traiter les gros volumes nécessaires et attendus par le marché. Pour de telles productions, il faut concevoir et penser tout l’environnement lié à la ligne. »