Dauphine Dijon se dévoile
Côte-d’Or. Alors que la FNAC ouvrira ses portes aux clients jeudi 25 septembre, Marc Fortunato, la tête de pont du projet de réhabilitation du Centre Dauphine devenu Dauphine Dijon et la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté proposaient en avant-première une visite du site hybride, regroupant commerces et bureaux, souhaité comme « projet structurant du coeur de ville » et salué comme tel par la ville de Dijon et Dijon métropole.

Ceux qui aiment la Cour Bareuzai adoreront Dauphine Dijon, tant la réhabilitation de l’ex-Centre Dauphine menée par AA Group (architectes) rappelle en version XL les codes du centre commercial conçu par Chapman Taylor Architectes (Prix Versailles 2020) : lumière traversante, huisseries dorées, patio central minéral lui aussi bientôt orné d’une sculpture de Nathalie Decoster au sein d’un patrimoine remarquable.
Fruit de plusieurs mois d’un chantier hors normes mené sous la maîtrise d’ouvrage de Demathieu Bard Immobilier dont les aléas ont été nombreux (amiante, proximité du Suzon, travaux en centre-ville préservé...) , Dauphine Dijon a entrouvert, mardi 16 septembre, ses portes derrière sa façade signature en résille dorée lors d’une présentation à la presse.
Des offres éclectiques

C’est l’emblématique Fnac et ses 2.000 m2 qui ouvrira le bal des ouvertures à la clientèle, suivi par les enseignes de décoration Søstrene Grene (le 26 septembre) et de décoration/mobilier Kave Home (le 15 octobre). Bouchara et Monoprix retrouveront leur connexion avec le centre commercial. D’autres enseignes, elles aussi « soigneusement sélectionnées pour compléter l’offre existante » selon le communiqué distribué aux journalistes ouvriront peu à peu aux rez-de-chaussée et premier étage : Café joyeux (café inclusif ), Brut clothing, Patisphère...
Urgo, dont la division Healthcare s’installe à Dauphine Dijon, se verra livré « à partir de fin septembre » et les collaborateurs commenceront à s’y installer avant la fin de l’année, assure Marc Fortunato, président de Dauphine Invest, la structure derrière le projet d’acquisition-réhabilitation de Dauphine Dijon soutenue financièrement par un associé-investisseur, la Caisse d’Épargne Bourgogne Franche-Comté. 20% des surfaces reste à commercialiser. Aucune précision n’a été apportée quant aux marques ou même segment visé, Marc Fortunato faisant montre d’une discrétion à toute épreuve malgré les questions (voir aussi ci-contre).
Le dernier étage sera, lui, consacré à un bar-restaurant en rooftop, le seul en centre-ville offrant une vue panoramique embrassant la cathédrale Sainte-Bénigne ou la tour Philippe le Bon. Visant la certification Breeam Very Good, le bâtiment utilisera une boucle d’eau chaude pour les commerces alimentée par un système de pompe à chaleur. Il est aussi fait mention d’un mur végétalisé et, en novembre, d’arbres sur le parvis, qui apporteront un peu de vert dans cet univers très minéral. Pour autant, la ville de Dijon et Dijon métropole saluent« un exemple de mixité des usages » par la voix d’Antoine Hoareau, premier adjoint à la maire de Dijon et vice-président de l’agglomération.
Salué par Dijon et Dijon métropole

La ville comme la métropole ont en effet grandement soutenu ce projet , « défi immense qu’aucun opérateur immobilier national n’a su relever », selon les termes du communiqué déjà cité, « via un investissement très significatif au niveau de l’espace public que ce soit sur les abords du site ou en sous-sol avec la rénovation du parking souterrain », (dont 1,5 M€ pour la réhabilitation de la rue Dauphine, reliant la rue de la Liberté à la rue du Bourg devant Dauphine Dijon).
Si aucune date ferme n’a été avancée quant à l’inauguration du site, une période de coactivité entre ouverture au public et fins de chantiers devrait se poursuivre pendant environ six mois... Le site sera donc installé dans le paysage dijonnais pour la campagne des élections municipales. Parions que la disparition de cette verrue architecturale qu’était le Centre Dauphine en sera un leitmotiv.