De la fusée à la bicyclette
Entrepreneur. À Frontenaud, Thierry Chiron est passé des moteurs de fusées aux moteurs de vélos et propose de transformer des vélos classiques en électriques.
Aide-toi, le ciel t’aidera pouvait difficilement trouver meilleure illustration que Thierry Chiron à Frontenaud. Après trois décennies à travailler sur les moteurs de fusées - et notamment de la fusée Ariane – au sein d’Ariane Group, c’est parce qu’il voulait offrir un vélo à assistance électrique à sa femme mais que les modèles du commerce performants lui paraissaient trop onéreux que Thierry Chiron a créé son entreprise, Thy-Cycle, pendant la période du Covid, profitant d’un plan de départ volontaire : « Je pensais depuis quinze ans à me mettre à mon compte mais je n’avais pas trouvé dans quel domaine »
Passionné de sport, particulièrement de vélo, et également professeur de judo et amateur d’escalade, il a eu l’idée de transformer des vélos traditionnels en vélos à assistance électrique, en équipant notamment des bicyclettes inhabituelles comme les handi-bike ou des modèles vintage des années 40. Installé d’abord à Évreux, c’est dans la Bresse bourguignonne : « Pour nous rapprocher de la montagne » que le couple a posé ses pédales en octobre dernier, avec un objectif : rendre le vélo à assistance électrique abordable : « En fonction des choix technologiques tels que la roue électrique avant ou arrière, le pédalier, et la puissance de la batterie, le prix varie de 1.000 à 2.000 euros, c’est presque la moitié du prix d’un VAE neuf ».
Le retrofit : l’alliance de l’ancien et du nouveau
Outre les avantages environnementaux du retrofit, Thierry Chiron y voit avant tout un intérêt pour le client : « Contrairement aux vélos bon marché, je peux assurer un service après-vente puisque je travaille avec des équipement fabriqués ou assemblés en France ». Avec un prix moyen d’environ 1.400 euros, la proposition se positionne au-dessus des vélos de grande distribution tout en demeurant plus abordable que les modèles neufs, à performances équivalentes. Reste l’aspect sentimental de reconvertir sa vieille bicyclette et de la ressortir du garage. Et le sentimental, ça n’a pas de prix !