Décrocher un emploi et renforcer le lien école-entreprise
Emploi. Mi-octobre, 31 institutions et entreprises suisses et françaises issues de domaines aussi variés que ceux du luxe, de l’horlogerie, du transport, de la santé, de la défense ou de la transition écologique avaient fait le déplacement à Besançon pour rencontrer les élèves ingénieurs de Supmicrotech, lors du forum Entreprises organisé par l’établissement.
Pour sa treizième édition, le forum Entreprises de l’école d’ingénieurs Supmicrotech Ensmm de Besançon accueillait 31 établissements et institutions, venus rencontrer les élèves, les seuls en France spécialisés dans le domaine des microtechniques, pour les recruter en stage ou en emploi. « La première édition de ces rencontres est née en 2011, suite aux marques d’intérêt des entreprises locales et suisses pour les profils de nos élèves. Depuis, la formule est montée en puissance. Nous sommes passés d’une dizaine d’entreprises la première année à 27 aujourd’hui, avec 48 % de sociétés de la région BFC et 33 % hors de nos frontières (dont 19 % de Suisse), développe Karim Haouchine, responsable coopération industrielles et secrétaire général de la fondation Supmicrotech.
Cette mobilisation démontre les perspectives qu’offrent les activités d’ingénierie en mécanique et microtechniques qui permettent le développement des systèmes complexes et des microsystèmes intelligents, incontournables pour l’industrie du futur. Dans le détail, 26 % des entreprises présentes travaillent dans le luxe, l’horlogerie et les microtechniques, 22 % dans la métallurgie, 19 % dans l’ingénierie, 11 % dans le transport, 7 % dans l’énergie, 7 % dans le médical et 4 % dans la sécurité défense ». Ce rendez-vous annuel phare offre aux élèves un espace d’échange privilégié avec les entreprises. Ce sont ainsi 500 étudiants présents à cette journée unique.
Signer des partenariats école-entreprise
Côté entreprises, l’objectif est de capter des profils, récolter des CV... « Nous avons beaucoup de collaborateurs qui sont d’anciens élèves de Supmicrotech. Entre 30 à 40 % de nos recrutements passent par cette école notamment sur le terrain de la maroquinerie pour le développement de pièces mécaniques pour les fermoirs de nos sacs et sur celui de plus évident de l’horlogerie », explique Matthieu Fredon, campus manager chez Louis Vuitton, entreprise du luxe présente pour la deuxième fois sur ce forum et qui envisage de signer un partenariat avec l’école.
Un lien plus étroit avec Supmicrotech que Grupo Antolin a déjà tissé depuis plusieurs années : « Nous sommes devenus partenaire pour être dans une dynamique gagnant-gagnant, pour attirer des jeunes issus de bonnes formations. C’est aussi un moyen de remédier à nos difficultés de recrutement en dénichant les profils adéquats en lien avec nos métiers assez techniques de la filière automobile ».
« Il a une part importante de recrutements sur cette journée qu’il s’agisse d’offre de stages pour février 2025 ou d’emploi. Pour notre école, c’est aussi l’occasion de présenter aux entreprises toutes les potentialités de l’établissement en termes de formation et de recherche, appuie Karim Haouchine. Cela nous permet également de formaliser des partenariats contractualisant un ensemble d’actions sur toute l’année : visite d’entreprise, atelier RH sur les savoir-être, conférences techniques abordant des cas réels et pratiques, accompagnement au développement R&D et à l’amélioration de la compétitivité à travers le dispositif de la Plateforme Partenariale de l’école, qui met à disposition de l’entreprise partenaire une équipe projet composée d’étudiants de dernière année sur un semestre, ainsi que les équipement scientifiques de l’établissement... Cet accompagnement peut s’inscrire sur le temps long avec la mise en place d’une chaire industrielle sous tutelle de l’Institut Femto-ST, l’un des plus importants laboratoires de recherche publique français en sciences pour l’ingénieur et en physique appliquée ».