Des bogies bourguignons en Arabie Saoudite
Saône-et-Loire. Le site creusotin d’Alstom a fabriqué ces pièces essentielles pour le métro de Riyad.
L’inauguration par Alstom du métro de Riyad fin novembre marque un tournant pour l’Arabie Saoudite et pour Alstom, puisque ce projet ambitieux de 6 Mds € implique six sites sur les 16 du groupe présents en métropole, dont celui du Creusot. La production de Saône-et-Loire a en effet été chargée de réaliser 216 bogies, composant clé du système de suspension et de direction des wagons et des locomotives.
Un futur décarboné
Ces travaux d’aménagement colossaux devraient fluidifier le trafic de la capitale tout en contribuant à l’amélioration de la qualité de l’air. Ce nouveau système de transport n’est pas seulement un projet de métro urbain mais « un symbole de la vision avant-gardiste de l’Arabie Saoudite et de son engagement en faveur d’une croissance durable », déclare Mohamed Khalil, directeur général du siège régional pour le Moyen-Orient. S’étendant sur près de 176 kilomètres, le réseau ferroviaire est composé de six lignes et de 85 stations ultramodernes. Le métro fonctionnera par phases, la ligne jaune et la ligne violette sont mises en service depuis le 1er décembre jusqu’au 5 janvier prochain. Prévu pour desservir une capacité maximale de 3,6 millions de passagers par jour, le réseau de métro réduira considérablement l’usage des véhicules privés, réduisant ainsi les émissions de gaz à effet de serre de 3 105 tonnes de composés organiques volatiles (COV) à 217 tonnes de particules.
Partenaire de la promotion de la mobilité en Arabie Saoudite, l’implantation d’Alstom dans le royaume remonte à la moitié du vingtième siècle et à la pose d’une simple turbine à gaz. La collaboration entre le groupe et le royaume saoudien s’est étendue et s’est concrétisée par l’installation d’un nouveau siège pour le Moyen-Orient à Riyad.