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Des parfums dijonnais en ligne

Économie. Après avoir été rachetée en 2020, la Compagnie européenne des parfums se développe avec une stratégie notamment portée sur le web.

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Le nouveau dirigeant, Denis Goudigan, a d’abord fait carrière dans l’automobile. JDP

Fondée en 1973 la Compagnie européenne des parfums (CEP) s’est implantée à Dijon il y a plus d’une dizaine d’années. C’est à cette société que l’on doit la marque Christine Arbel qui trône fièrement dans les rayons parfumerie et depuis peu, puériculture des grandes et moyennes surfaces. Rachetée en 2020 par Denis Goudigan fort d’une carrière de 25 ans dans l’automobile, l’entreprise adopte une nouvelle stratégie de développement. « Nous créons et développons des parfums qui sont ensuite commercialisés en grandes surfaces, sur des marketplace comme Amazon et Cdiscount et depuis peu, dans des parfumeries traditionnelles comme la chaîne Nocibé », explique le repreneur depuis le siège dijonnais.

« C’est un marché porteur notamment en période de fêtes de fin d’années avec les coffrets qui permettent d’associer un parfum à un jouet par exemple »

Homme, femme, enfant, la marque se décline en plusieurs gammes. « Historiquement, la Compagnie européenne des parfums propose des produits destinés aux enfants. Nous travaillons beaucoup avec des licences de personnages emblématiques comme Pyjamasques, Barbapapa, Corolle, Miraculous et dernièrement Barbie. C’est un marché porteur notamment en période de fêtes de fin d’années avec les coffrets qui permettent d’associer un parfum à un jouet par exemple. Les licences offrent également l’avantage de pouvoir vendre nos produits aux rayons jouets. »

Se faire connaître à l’étranger est l’autre axe fort de la nouvelle stratégie de croissance impulsée par Denis Goudigan et son équipe : « quand j’ai repris la société, les parfums étaient exclusivement distribués en France, il n’y avait aucun marché à l’export. Depuis nous avons gagné un marché au Vietnam où les produits plaisent beaucoup notamment grâce à nos packagings qui arborent la Tour Eiffel. Nous cherchons aussi à reconquérir le Moyen-Orient et nous avons des retours très positifs. Nous avons également à coeur d’accentuer notre présence sur le web, c’est la raison pour laquelle le site de la CEP va bénéficier d’une refonte. Actuellement, 7% de notre chiffre d’affaires est réalisé grâce au web », poursuit-il. L’approche de Noël constitue par ailleurs un tournant décisif pour l’entreprise qui a dépassé le seuil des 50 colis expédiés en un jour le lundi 29 novembre.

Des colis expédiés depuis le siège dijonnais

« Les colis sont expédiés directement depuis Dijon et doivent être livrés le plus rapidement possible, entre 24 et 48 heures. C’est aussi ce qui fait notre force. » La CEP abrite également une autre marque, destinée à une clientèle plus aisée, plus jeune et surtout, habituée aux sites de commerce en ligne : Peaulette. « Il s’agit d’une boutique en ligne qui regroupe plusieurs marques de cosmétiques, naturels, sains et pour la plupart bio. » La plupart des descriptifs produits comportent d’ailleurs la note obtenue sur l’application Yuka ainsi que la composition : « comme pour Christine Arbel où nous faisons en sorte que les produits soient conformes aux réglementations à venir, effectives en 2025, pour la cosmétique, nous accordons une grande importance à commercialiser des produits aux composants approuvés et non nocifs sur le site Peaulette ».

Là encore, les colis sont expédiés rapidement depuis Dijon avec soin puisqu’une employée de l’entreprise rédige minutieusement un mot personnalisé sur chaque paquet. Autre défi à relever pour la marque historique en quête de renouveau, la conquête des réseaux sociaux. « Nous sommes naturellement présents sur les réseaux sociaux Facebook, Instagram et Linkedin et nous venons de signer une collaboration avec une influenceuse dijonnaise, Morgane Mood. Nous recherchons un influenceur masculin. Cela est très important pour développer nos images de marques, les influenceurs se placent également comme prescripteurs d’achat ce qui est incontournable dans l’univers de la parfumerie car généralement, une fois qu’un consommateur a acquis un parfum, il y reste fidèle. Nous participons aussi à de nombreux salons, comme celui du Made in France à Paris mi-novembre, qui sont d’excellents outils de communication et dont le caractère physique permet de faire tester et sentir les essences aux clients », observe Denis Goudigan.