Dossier Formation : L’ECM, l’école de commerce par alternance a 30 ans

Cette année, l’École de commerce et de management (ECM) née à Besançon fête ses 30 ans : « l’année de la maturité, affirme Sébastien Cretin , directeur général de l’ECM. Ces dernières années nous avons connu un fort développement avec l’implantation d’écoles à Belfort, Dijon, Mulhouse, Strasbourg, Nancy et Clermont-Ferrand pour la petite dernière. Dans le même temps, nous avons renforcé notre équipe RH passant d’un format d’école gérée à la façon d’une TPE à une vraie organisation avec une équipe de 15 personnes dédiée à la pédagogie, à la préparation des programmes et à la gestion des examens ». Ces dix dernières années, l’ECM a également renforcé sa relation école-entreprises avec 30 collaborateurs dédiés à l’entretien de ce lien spécifique avec les employeurs du territoire. Deux personnes ont même été affectées à une cellule grands comptes pour les entreprises pouvant accueillir plus de dix salariés en apprentissage en même temps. « Notre école est unique dans le paysage des écoles de commerce à la fois parce qu’elle a 95 % de ses étudiants en apprentissage, notamment grâce à son partenariat avec le Conservatoire national des arts et métiers (Cnam), mais aussi par son principe fondateur de méritocratie. Ici, les tarifs d’entrée ne sont pas prohibitifs, les étudiants salariés en apprentissage financent leur parcours. L’alternance nécessite une pédagogie très spécifique et un savoir-faire unique, marque de fabrique de l’ECM, dont la capacité à mener à l’emploi flirte avec les 95 % », explique Sébastien Cretin, qui affirme ne pas craindre la baisse annoncée de l’engagement de l’État en direction de l’apprentissage : « Il n’y a pas de séisme à prévoir, c’est plutôt un retour à la normale après des aides d’un niveau exceptionnel octroyées pendant la période de la Covid. On retourne à quelque chose de plus raisonné, loin des effets opportunistes, avec des acteurs qui s’impliquent sur la durée avec de vraies perspectives d’embauche. En tant qu’école nous ne sommes pas là pour vendre des contrats low costs mais bien pour former les cadres et dirigeants opérationnels de demain ».

La Méthode D’enseignement Se Base Sur Trois Niveaux De Formation

« Tout d’abord, nous visons l’acquisition de compétences opérationnelles immédiatement applicables, ensuite nous travaillons sur la dimension organisation : gérer son activité, apprendre à manager une équipe, à gagner en autonomie... Enfin, on ajoute à cela une strate de vision et de stratégie : comprendre l’avenir, l’anticiper... Notre école se veut ainsi “une machine” à maturité professionnelle », appuie le directeur général qui évoque également la création de temps de sortie pour permettre une ouverture au-delà de l’école. « Les apprentis ont tendance à s’enfermer dans leur projet professionnel, dans une filière, un métier, l’idée est de leur apporter un autre regard, une dimension culturelle, économique et civique. On organise ainsi une dizaine de sorties par an (plateforme logistique chez Colruyt, caserne de pompiers, Parlement européen...) ».

Aujourd’hui, l’ECM accueille 2.000 apprentis et contractualise avec plus de 1.500 entreprises locales. « 70 % de nos étudiants viennent des territoires d’implantation de nos écoles. La plupart sont là pour cinq ans. Cinq années pendant lesquelles ils réalisent des missions de conseils auprès de dirigeants d’entreprise. Ils mènent des activités d’études, de stratégie et d’accompagnement opérationnel. En cela l’ECM participe à l’ancrage des étudiants sur le territoire ».