Ducerf fournit le bois des chaises de Notre-Dame

Après avoir participé à la réalisation de la charpente et de la flèche de Notre-Dame de Paris en fournissant gracieusement près de 200 pièces il y a quatre ans, le groupe Ducerf a signé un contrat avec l’entreprise Bastiat, installée dans les Landes, pour la réalisation des 1 500 chaises de l’église. « Ils nous ont consultés dans le cadre de l’appel à projet de l’archevêque de Paris et de l’association Rebâtir Notre-Dame de Paris. Il y avait des exigences de qualité mais aussi d’origine des produits. Il fallait du bois français transformé en France », explique Édouard Ducerf, dirigeant. Selon lui, seule une poignée d’entreprise était en capacité de le faire.

« Notre force est de maîtriser la première et la deuxième transformation du chêne. » L’entreprise familiale a donc fourni 750 panneaux en chêne massif de la meilleure qualité à Bastiat pour réaliser les 1 500 chaises. « Cela a mobilisé une quinzaine de salariés et une semaine de travail sur la ligne de fabrication. » Livrés au premier semestre 2024, les panneaux sont peu à peu devenus les assises qui seront livrées au cours du mois d’octobre avant d’accueillir les invités de l’inauguration prévue le 8 décembre prochain.

Se souvenir d’hier

Pour Édouard Ducerf, cinquième génération à la tête de l’entreprise, ce contrat s’inscrit parmi les chantiers remarquables et honorifiques que le groupe Ducerf a pu réaliser. « Dans la famille, on se raconte aussi avec une certaine fierté l’histoire des bancs de l’église de Vendenesse-lès-Charlolles que l’un de mes aïeux avait offerts », sourit-il. Parmi les autres projets en cours figurent des installations pour le Puy-du-Fou. Le groupe réalise également des pièces pour l’étranger puisqu’il réalise 50 % de son chiffre d’affaires de 43 M€ à l’export.

Et penser à demain

« Pour continuer à avancer, il faut se doter d’un outil performant et opérer les transitions nécessaires » rappelle Édouard Ducerf qui a initié un important plan pluriannuel d’investissement. Entre 2023 et 2030, le groupe devrait ainsi débloquer 45 M€. En 2024, six M€ sont consacrés à la refonte intégrale du parc d’écorçage en intégrant les nouvelles technologies et à une presse haute fréquence qui améliorera la pénibilité et la productivité.