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Énergie : les entreprises au bord du gouffre

Energie. Devant l’explosion du prix de l’énergie, la CPME 71 appelle à des relations commerciales apaisées avec les opérateurs et des décisions urgentes pour éviter la faillite de 150.000 entreprises.

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Énergie : les entreprises au bord du gouffre
Clarisse Maillet, présidente de la CPME 71. (Crédit : CPME 71)

Après l’appel du Président de la République à « ne pas signer des contrats d’énergie avant la fin du mois d’octobre si ceux-ci sont excessifs », consigne déjà donnée par Olivia Grégoire, Ministre déléguée chargée des PME, c’est au tour de la CPME de Saône-et-Loire de réclamer « une garantie d’offre anticipée de renouvellement des contrats de fourniture d’énergie » mettant en cause les énergéticiens : « Les témoignages de PME malmenées dans le cadre de la renégociation de leur contrat de fourniture d’énergie affluent », s’alarme Clarisse Maillet, présidente de la CPME 71, regrettant des délais de renouvellement trop contrains, des montants astronomiques avec des multiplications pouvant aller de un à 15 : « Dans certains cas, les entreprises, sous la menace de coupure, ne parviennent tout simplement pas à trouver d’offre répondant à leurs besoins ».

150.000 entreprises en danger

Si le ministre de l’Économie Bruno Le Maire a accusé TotalEnergies, Engie et EDF de ne « pas jouer le jeu avec leurs clients, notamment les PME » et souhaite leur faire signer une charte, Clarisse Maillet est plus modérée et accuse avant tout l’augmentation du prix de l’énergie plus que les opérateurs. Dans un contexte qui, selon elle « condamne les entreprises au dépôt de bilan », la présidente de la CPME 71 attend avant tout des garanties : « Toutes les entreprises, quelles que soient leur taille, devraient avoir la garantie de se voir proposer une offre anticipée de renouvellement au moins deux mois avant la fin de leur contrat » et demande que les futures baisses soient répercutées sur les contrats. Un plafonnement des dépenses qui doit se décider au niveau européen : « C’est une priorité absolue pour les 150.000 entreprises françaises qui, sans cela, pourraient être contraintes rapidement de cesser leur activité ».