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Florette, leader florissant

Saône-et-Loire. Florette (groupe coopératif Agrial), la marque de salade en sachets installée dans la zone commerciale de Mâcon-Loché poursuit son développement, portée par une forte demande des consommateurs.

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Les élus de Mâcon, emmenés par Émilie Clerc, adjointe aux relations avec les acteurs économiques, ont apprécié les efforts des dirigeants de Florette pour un management bienveillant et inclusif. Les élus de la ville de Mâcon étaient en visite vendredi 13 juin dans l’usine qui compte 160 salariés issus de 17 nationalités différentes. À l’échelle nationale, Florette produit 55.300 tonnes de salade par an. (Crédit : JDP.)

Qui n’a jamais cédé à la facilité d’acheter de la salade en sachets ? Peu d’entre nous si l’on en croit le succès de la marque créée en 1987 par des agriculteurs normands innovants, s’attaquant au marché de la quatrième gamme après le frais, la conserverie et la congélation.

Près de quarante plus tard, Florette s’est installée comme le leader incontestable de ce marché sous sa propre bannière ou en alimentant les MDD (marques distributeurs). L’usine de Mâcon est passée sous pavillon Florette en 2013, bien loin du siège de la coopérative normande aux 12.500 adhérents-producteurs. Plus qu’une entreprise, il s’agit donc d’une filière complète, du champ à l’assiette. L’essentiel des salades arrive quotidiennement de Normandie ou Bretagne. Pour ajuster l’approvisionnement en basse saison de production (l’hiver), Florette fait appel à des producteurs extérieurs à hauteur de 30 % du volume, notamment d’Espagne.

L’usine de Mâcon fait partie des six sites de fabrication et de conditionnement de la marque en France. Une activité qui demande une logistique bien huilée puisque la salade est un produit extrêmement périssable et « le froid est notre unique conservateur », résume le directeur Yann Cézanne-Bert. Livrée par camion le lendemain de sa cueillette, elle n’est stockée que quelques heures avant d’être envoyée sur une des quatre lignes de parage (nettoyage, triage…) où le travail est encore pour l’essentiel manuel, puis sur une des neuf lignes de conditionnement pour l’ensachage, la mise en carton puis sur palettes avant un départ vers les lieux de distribution seulement quelques heures plus tard. En une journée, au rythme deux-huit, 120.000 sachets de salade adulte (laitue, batavia, chêne rouge…) ou jeunes pousses (roquettes, mâches, épinards, etc.) sont conditionnés !

2025, Année Dynamique

En plus de cette activité, l’usine de Mâcon, profitant de sa situation géographique centrale, sert de base logistique pour d’autres produits de la gamme Florette (barquette de légumes, soupes froides, jus de fruits...) Ainsi, ce sont plus de 11.000 tonnes de marchandises qui sont expédiées de Mâcon, dont 7.500 tonnes de salades conditionnées sur place, soit 25 camions qui quittent l’usine chaque jour.

(Crédit : JDP.)

L’entreprise emploie 160 salariés (ETP), un effectif en croissance. « Nous avons embauché 10 salariés en CDI depuis le début de l’année et nous en recherchons dix de plus », annonce le directeur, sans compter un doublement des recours aux intérimaires, ceci afin de répondre à la croissance du marché de 10 à 15 % en cette année 2025.

Un Plan Climat Engageant Et Ambitieux

Pour autant, l’entreprise ne manque pas de défis à relever, principalement celui de son impact écologique. Florette s’est lancée dans un plan de réduction de ses gaz à effet de serre de 50 %. Cela commence par les champs où les agriculteurs sont engagés dans des démarches vertueuses (Global Gap, Leaf, HVE). Sur le site de fabrication et de conditionnement, Florette, important consommateur d’eau (pour le lavage et rinçage de la salade principalement), poursuit ses efforts de sobriété. Elle dispose d’un forage qui couvre un quart de ses besoins en eau et elle souhaite continuer de réduire sa consommation (déjà - 25 % depuis 2019). « Désormais, la loi nous autorise à disposer de notre propre unité de traitement de l’eau. Nous allons donc étudier cette possibilité », annonce le directeur.

Côté plastique, l’usine a réduit sa consommation de 500 tonnes. Au bout de la chaîne, les déchets de la salade sont récupérés par un éleveur local pour servir à l’alimentation animale.