Gen-Hy met au point un banc d’essai pour la filière hydrogène
Energie. A Allenjoie, la start-up Gen-Hy a conçu un banc d’essai pour tester les technologies à hydrogène qu’elle conçoit mais aussi celles des acteurs de la filière.
Elle en a cherché mais n’en trouvant pas, la startup du Doubs Gen-Hy a imaginé un banc d’essai pour évaluer ses solutions pour la production d’hydrogène vert. « Nous voulions garantir la fiabilité de notre technologie AEM, électrolyseurs à membrane d’échange d’anions, et avoir la visibilité sur la dégradation des performances dans la durée » explique Sébastien Le Pollès, dirigeant.
La jeune pousse a miniaturisé son concept avec l’ambition de tester ses piles pendant plusieurs dizaines de milliers d’heures afin de faire de la maintenance prédictive et d’anticiper les défaillances. Le banc d’essai concerne l’ensemble des éléments des piles à hydrogène, à savoir la membrane, le dépôt catalytique ou encore l’électrode. « Nous répondons aussi bien à un laboratoire qui veut tester sa membrane qu’à un fabricant d’électrolyseur ou d’électrode. »
Des piles passées au crible
Le banc d’essai a la capacité d’évaluer des piles à hydrogène de 1, 5 kWh mais peut proposer une solution sur-mesure pour monter jusqu’à 5 kWh. L’appareil mesure aussi bien la puissance, la tension, la température, la consommation, les débits, la qualité ou le volume de gaz que la quantité d’électricité absorbée rapportée à la quantité d’hydrogène produite par la pile. « Nous observons également la pureté du gaz avec un capteur d’hydrogène pour surveiller la stœchiométrie pour éviter le risque d’explosion » complète Sébastien Le Pollès.
Son équipement peut également imaginer différents scenarii dans lesquels les piles pourraient être utilisées : centrale solaire, station-service ou en continu. En plus de s’appuyer sur une interface homme machine qui pilote l’intégralité du process, le banc d’essai dispose d’un automate qui contrôle et supervise le système.