Geoffroy Roux de Bézieux se dit « confiant mais prudent »
Jeudi 9 septembre, le Medef de Côte-d’Or a tenu sa dixième université d’été, l’occasion pour les entrepreneurs du territoire de se retrouver et de partager cette journée avec des invités de marque comme le Pdg du groupe La Poste, Alain Ducasse ou encore le président du Medef national.
L’université d’été du Medef de Côte-d’Or a fait son retour à l’occasion de cette rentrée. Pour sa dixième édition, l’évènement qui s’est tenu jeudi 9 septembre à l’Écrin recevait, entre autres invités, les chefs étoilés Alain Ducasse et Nicolas Isnard, le Pdg du groupe La Poste Philippe Wahl, Justine Hutteau, co-fondatrice de Respire,ou encore Geoffroy Roux de Bézieux. Le président national du Mouvement des entreprises de France (Medef) a d’ailleurs partagé la scène avec David Butet, président du Medef de Côte-d’Or. L’occasion de revenir sur la crise sanitaire et d’évoquer l’économie de demain.
De l’effondrement à l’émergence
Si “Effondrement et émergence” était le thème de cette journée, le président du Medef national a affirmé sa préférence pour l’émergence, se targuant de ne pas aimer le terme “effondrement”. « Ce qui est sûr, c’est que la pandémie a accéléré un certain nombre de transformations. Il y a eu des émergences, le télétravail en est un exemple manifeste. Il y a eu aussi, peut-être pas des effondrements, mais une accélération de choses qui ont disparu, ou sont en train de changer. Ce n’est pas toujours agréable le changement… pour autant, on vit dans un monde imprévisible et il faut se préparer à l’imprévisible », développe-t-il. Interrogé sur les leçons à tirer de ces 18 derniers mois, Geoffroy Roux de Bézieux rétorque que cette crise a remis en cause tout le monde des économistes : « On l’a décrypté au départ comme une crise économique normale. Sauf qu’en février 2020, nous avions une économie qui se portait bien avec des prévisions de croissance supérieures à celles de l’Allemagne, et nous avons brusquement mis une cloche sur l’économie. »
Ce dernier évoque même une double résilience : celle de l’administration « qui a su agir en un temps record » montrant que « c’est possible ! », « mais aussi une formidable résilience des entreprises qui ont su s’adapter à tout ». Le président du Medef national a d’ailleurs profité de la présence de députés dans la salle pour lancer : « si on arrive à être aussi rapide et efficace en temps de pandémie, on devrait pouvoir aller un peu plus vite en temps normal ».
Record d’apprentissage
S’il reconnaît que « le système d’aides mis en place à couvert les retraités, les fonctionnaires et l’essentiel des salariés du privé », Geoffroy Roux de Bézieux attire l’attention sur les indépendants et les jeunes, avec un bémol, celui de l’explosion de l’apprentissage : « Ça fait plus de 20 ans qu’on dit qu’on va faire une grande campagne de l’apprentissage. Tous s’y sont frottés et le chiffre stagnait entre 300.000 et 400.000 apprentis depuis 20 ans. Et là, 526.000 contrats d’apprentissage ont été signés en pleine crise sanitaire ! ». Alors que la crise sanitaire a apporté son lot de transformations, que ce soit dans le travail ou au sujet du développement durable, David Butet a ouvert cette dixième édition en confiant que « l’ambiance est bonne et l’activité est là. Si le chômage oscille entre 7 et 8 % en France, il est plus proche des 6 % en Côte-d’Or, ce qui signifie que nous sommes dans le plein emploi mais ce qui pose aussi d’énormes problèmes de recrutements. Il y a plein de sujets, comme la mobilité géographique ou encore la concordance des compétences, sans même parler du sens ! Sur la Côte-d’Or, c’est 41.040 personnes qui sont employables demain ».
Pour revivre l’édition 2021 de l’université d’été du Medef de Côte-d’Or : 2021.uemedef.com