Il va ouvrir le Mama
Hôtellerie. Le 10e hôtel Mama Shelter français, le 18e dans le monde, ouvrira ses portes en juillet à Dijon. Situé rue du Dr Maret, il offrira 120 chambres et un restaurant de 202 couverts.
Comment transformer un immeuble brutaliste des années 1960, situé à deux pas de la cathédrale Sainte-Bénigne de Dijon, en un hôtel de 120 chambres à l’esprit branché, chic mais pas snob ?
En en faisant un Mama Shelter ! Voilà le pari que se sont lancé la famille Trigano (Serge Trigano a lancé le concept des hôtels Mama Shelter en 2008 avec ses fils Jérémie et Benjamin) et la famille Jacquier, (groupe Hôtel Bourgogne Qualité). Pari fou ?
Pas vraiment, analyse Patrick Jacquier, par ailleurs président de l’Union des métiers et des industries de l’hôtellerie (Umih) 21, qui explique que cet hôtel vient combler une offre manquante sur Dijon, « à la fois innovante et plein de bon sens ».
« Mama et Dijon partagent les mêmes valeurs d’hospitalité bienveillante, d’accueil chaleureux, festif, épicurien. Mama Dijon détourne avec humour, impertinence et respect les symboles forts de cette région vigneronne pour la révéler à ses hôtes français et étrangers » complète Cédric Gobilliard, directeur général de Mama Shelter.
L’hôtel offrira également un restaurant de 202 couverts, un patio, un « cinémama » de 28 places, deux karaokés et… un terrain de pétanque.
Métamorphose artistique
L’architecte Benjamin El Doghaïli a signé la métamorphose du bâtiment en un espace affichant l’esprit « Mama ».
« Quand on se retrouve avec une forêt de poteaux en béton soutenant l’impressionnante structure, on se creuse les méninges. »
Ces piliers sont devenus des cimaises ornés de fresques ou de céramique dorées. Des sérigraphies découpées de l’Atelier Bingo évoquent le vin sur les sols, « dans le restaurant, deux tapis symétriques de Laureline Gaillot où s’entrechoquent des osselets… rappellent les fouilles archéologiques qui ont eu lieu pendant la construction », précise le communiqué annonçant l’ouverture de l’établissement.
Clin d’œil à la région, des paniers de vendangeurs ont été détournés en luminaires, tandis qu’un lustre monumental a été accroché dans le restaurant, composé de 136 pièces de céramique émaillée rappelant les toitures en tuiles vernissées traditionnels, réalisé par la Faïencerie de Charolles, en Saône-et-Loire ; de la moutarde de Dijon fabriquée par l’usine Fallot sera vendue en pots exclusifs Mama Loves Edmont Fallot.
70 collaborateurs notamment recrutés lors d’un job-dating seront placés sous la direction de Pauline Alle qui a fait ses armes dans d’autres hôtels du groupe.