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L’aéroport Auxerre-Branches va-t-il enfin saisir les courants ascendants ?

Yonne. À proximité immédiate du tarmac auxerrois, une nouvelle zone d’activité de 5 ha, baptisée AuxR_Aéro Parc, a été identifiée pour soutenir les filières économiques « à haute valeur ajoutée », connectées à l’international.

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Photo de l'aéroport Auxerre-Branches
En se portant acquéreur de plus de 5 ha auprès du Syndicat mixte de l’aéroport Auxerre-Branches, la Communauté de l’Auxerrois entend attirer des entreprises tournées vers l’international et participer à l’envol de la plateforme aéroportuaire. (Crédit : JDP)

Dans quelques jours, la communauté d’agglomération de l’Auxerrois devrait officialiser la création d’une quatrième zone d’activité économique thématique dans son champ d’action, après celle dédiée à la logistique AuxR_Parc, à la valorisation des déchets AuxR_Eco Parc et à l’hydrogène AuxR_H2 Parc. En cohérence, donc, avec sa marque de territoire AuxR_GreenLab consacrée au développement économique, à la transition environnementale et à l’innovation, cette dernière « brandée » AuxR_Aéro Parc va être implantée sur un peu plus de 5 ha dans la zone aéroportuaire d’Auxerre-Branches. Son objectif : fédérer des porteurs de projets issus des « filières à forte valeur ajoutée ayant des débouchés ou des interconnexions à l’international ».

Dotée d’une station d’avitaillement et d’un poste de dédouanement, la plateforme gérée par Edeis dans le cadre de la délégation de service public (DSP) constitue, il est vrai, un atout indéniable. « Cet aéroport à portée internationale est une chance pour notre territoire puisque cela signifie qu’un avion qui arrive du monde entier peut se poser à Auxerre sans passer par Paris. Son potentiel est énorme », rappelle Nicolas Briolland, président du syndicat mixte dans les colonnes du nouveau magazine économique communautaire. L’installation de nouvelles entreprises pourrait à l’avenir propulser l’infrastructure vers le haut, elle, qui a enregistré 273 vols internationaux l’an dernier, en augmentation de 25 %.

Des blocages structurels

Malgré le travail effectué depuis quelques années par Nicolas Bregmestre, le responsable d’exploitation, pour séduire les décideurs économiques, la plateforme aéroportuaire icaunaise souffre d’un déficit chronique - pour ne pas dire infrangible - de notoriété. Surtout, avec seulement 1.200 mètres de pistes opérationnels, le délégataire se trouve restreint quant à la taille des aéronefs qu’il peut voir atterrir sur son tarmac ce qui tempère de facto toutes velléités d’expansion économique. Un programme de développement portant à 1.400 mètres la longueur desdites pistes pourrait néanmoins voir le jour en 2026. Reste à convaincre pêle-mêle riverains, défenseurs de l’environnement, « écologistes » (qui ne font pas forcément partie de la catégorie précédente), pouvoirs publics et élus ruraux du bien-fondé de la démarche.