Entreprises

L’E&Co : entreprendre & coopérer

Yonne. Porté par le collectif l’E&Co, en partenariat avec la FDFR 89, ce nouveau tiers-lieu ambitionne de devenir un espace hybride de travail, de partage et de coopération pour dynamiser l’entrepreneuriat local.

Lecture 3 min
Photo de Caroline Candotti-Bailly et Valérie Chazeau
Caroline Candotti-Bailly et Valérie Chazeau, membres du collectif L’E&Co

Depuis le début des années 2000, les territoires voient émerger de nouveaux espaces d’innovation : d’abord les espaces numériques en zones rurales, puis les espaces de coworking et enfin les tiers-lieux portés par les collectivités. En 2018, on en recensait environ 1.800 en France ; ils sont aujourd’hui plus de 3.500, dont 62 % implantés hors des métropoles. Parmi eux, 49 % proposent des activités de formation professionnelle, tandis que d’autres s’adressent aux associations locales ou encore aux demandeurs d’emploi.

Dédié aux entrepreneurs, le projet initié par l’agglomération du Grand Sénonais en novembre 2023 rejoint les 148 tiers-lieux déjà recensés en Bourgogne-Franche-Comté, dont le Fablab La Multiprise à Paron, commune voisine de Sens. Ce nouveau tiers-lieu dédié à l’entrepreneuriat est désormais porté par le collectif l’E&Co, en partenariat avec la FDFR 89 (Fédération départementale des Foyers Ruraux de l’Yonne). Le choix de ce nom reflète les valeurs qui l’animent : Entreprise, Entreprendre, Économie, Collaboration, Coworking et Coopération. Des notions qui « participent à la création de l’image et l’enrichissent de manière cohérente », explique Caroline Candotti-Bailly, membre du collectif qui porte trois casquettes professionnelles : l’Atelier Bulle Etoilée à Courgenay, spécialisé en art-thérapie, graphiste et commissaire d’exposition.

Le tiers-lieu prendra vie au sein des locaux de l’Amphi, noyau du projet mis à disposition par la CAGS. Il rayonnera sur l’ensemble du territoire via de multiples actions, notamment l’Afterwork qui s’y tiendra le 25 septembre : « Le premier événement pour commencer à donner de la visibilité à cet endroit, à ce groupe et commencer à mettre en lien les personnes », précise Valérie Chazeau, également membre du collectif, patronne du restaurant Mauvaise Herbes et de la microentreprise Totem. « Lieu un peu hybride », selon Caroline Candotti-Bailly, le tiers-lieu est un espace de travail, de création culturelle et de détente. Mais il sera surtout un espace de vie facilitateur d’échanges, de partage de connaissances, d’expériences, d’entraide (service Coup de Pouce), de liens entre les entrepreneurs qui pourront sortir de la solitude. Un projet gravé « dans un marbre mou » selon ses termes car destiné à évoluer.

Le tiers-lieu devrait être officialisé d’ici la fin du mois de février maximum. Il compte actuellement une douzaine de membres actifs réguliers « avec des postes qui commencent à être définis. On a fait ce qu’on appelle une bulloterie dans laquelle il y a de grands domaines dans lesquels se positionner ». Le collectif doit également se pencher sur la question de l’autonomie financière avec quelques pistes de formules comme l’abonnement.