Entreprises

L’emploi des cadres en baisse en BFC

Région BFC. L’enquête annuelle « Prévisions 2025 de recrutements de cadres en Bourgogne-Franche-Comté » de l’Apec (association pour l’emploi des cadres) a été dévoilée début avril.

Lecture 3 min
(Crédits : Freepik)

L’Association pour l’emploi des cadres (Apec) vient de dévoiler sa traditionnelle enquête sur les prévisions de recrutements des cadres en BFC en 2025. Selon l’étude, 5.880 cadres ont été recrutés en Bourgogne Franche-Comté, soit une baisse de 5 % par rapport à 2023, moins marquée que la baisse nationale (-8 %). Pour 2025, les prévisions font état de 5.580 recrutements, soit une nouvelle baisse de 5% vs 2024, dans un contexte national morose : faible croissance prévue (+0,7 % en 2025) et remontée du chômage (7,6 % au deuxième trimestre 2025, selon l’Insee et un contexte macroéconomique alarmiste : géopolitique anxiogène (poursuite de la guerre en Ukraine, guerre commerciale des USA avec la Chine et dans une moindre mesure, l’Europe), désinflation, et baisse du taux d’épargne des ménages.

2024, reprise annoncée

L’année dernière, les créations nettes de postes (1.740), étaient en hausse par rapport à 2023 (1.660). Les recrutements se concentraient sur le commercial-marketing (21 %), la production industrielle (16 %), et les études R&D (14 %). 56 % des recrutements réalisés en Bourgogne et 44 % en Franche-Comté.

Des cadres moins engagés

55 % des recrutements devraient être réalisés par des PME en BFC contre 64% à l’échelle nationale. L’industrie représente 39 % des recrutements, suivie des services (24 %) et du commerce (8 %). Les secteurs qui recrutent le plus sont la comptabilité (9 %), le management administratif et financier (5 %), l’audit (4 %), la qualité (3 %)...

Concernant l’item de la mobilité professionnelle : 39% des cadres envisagent de changer d’entreprise dans les 12 mois, et 49 % ressentent l’envie « de temps en temps ou régulièrement » de démissionner. L’intérêt des missions (55 %), l’équilibre vie personnelle/professionnelle (53 %), et la rémunération (42 %) sont prioritaires dans les critères cités par les cadres pour changer d’entreprise. 40 % des cadres en BFC ne seraient pas prêts à candidater à une offre d’emploi qui ne préciserait pas le salaire du poste, et 38 % envisageraient sérieusement de changer d’entreprise si on leur proposait un salaire 10% supérieur à leur salaire actuel. 69 % des cadres se disent néanmoins attachés à la Bourgogne Franche-Comté, notamment pour son cadre de vie (73 %) et le coût de la vie (55 %). Les opportunités d’emploi pour le cadre ou son conjoint apparaissent comme des points faibles.

Nouveau rapport de forces

Ce contexte impacte les rapports de force entre recruteurs et cadres : l’étude prévoit une baisse des marges de négociation salariale ainsi que de moindres opportunités pour les jeunes diplômés comme pour les cadres expérimentés. L’Apec anticipe également des difficultés accrues pour les seniors (22.400 cadres de plus de 55 ans en emploi) et les demandeurs d’emploi (16.310, dont 3.310 seniors). L’étude souligne, au vu de ce contexte, « la nécessité de politiques de diversité et inclusion » pour répondre aux défis du marchés.