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L’ICB injecte 10 M€ dans son site auxerrois

Yonne. En se dotant d’un troisième accélérateur de particules équipé d’un nouveau système d’imagerie, l’institut conforte sa position dominante, tant dans l’Yonne que sur l’ensemble de la Bourgogne, dans le domaine de l’oncologie radiothérapie.

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En présence du député de l’Yonne Daniel Grenon, l’équipe médicale de l’ICB dévoile les capacités du troisième bunker de radiothérapie équipé de la technologie d’imagerie Iris d’Elekta. (Crédits : JDP)

Après Chalon-sur-Saône et en attendant Dijon, l’Institut de cancérologie de Bourgogne (ICB) poursuit sa démarche de modernisation de ses installations dont l’objectif est d’offrir un accès de proximité privilégié aux technologies les plus avancées tout en assurant une prise en charge de haut niveau à ses près de 1.000 patients par an. Le 22 mai dernier, la communauté médicale et les élus étaient donc conviés à l’inauguration du tout nouveau plateau technique d’Auxerre. D’une superficie totale de 735 m2, cette extension adossée au centre hospitalier accueille un troisième bunker de radiothérapie et un nouvel espace piloté par la Ligue contre le cancer, consacré aux soins de support tels que les services d’une diététicienne et d’une psychologue. L’ouverture d’un gymnase permet, par ailleurs, de proposer des activités physiques et sportives adaptées aux bénéficiaires et aux collaborateurs.

Baptisé Calypso, l’ultramoderne accélérateur de particules - le premier de ce genre en France à embarquer le système d’imagerie Iris d’Elekta - déploie une technique innovante de traitement, la stéréotaxie, qui diffuse « une irradiation de très haute précision, rendue précise par une qualité d’image inédite », dopée à l’intelligence artificielle. « L’équipe médicale répartie sur nos trois sites compte 22 médecins. L’antenne d’Auxerre représente à peu près un tiers de nos effectifs », rappelle Virginie Blanchard, la directrice générale de l’ICB.

Renforcer l’offre locale

Virginie Blanchard
Virginie Blanchard, directrice générale de l’Institut de cancérologie de Bourgogne (ICB), lors de l’inauguration de l’extension du site d’Auxerre, le 22 mai 2024. (Crédit : JDP.)

« Nous avons aujourd’hui cinq oncologues radiothérapeutes et nous allons en accueillir un sixième d’ici la fin de l’année, qui sera spécifiquement dédié à ce site. C’est une très bonne nouvelle pour le territoire. » Quatre secrétaires médicales, neuf manipulateurs radio, trois physiciens, trois dosimétristes et un coordonnateur complètent l’équipe icaunaise.

Cette offre de soins « réévaluée » devrait ainsi éviter à près d’une centaine de patients et à leurs familles d’effectuer, chaque année, des déplacements hors du département pour être pris en charge. Elle renforce, par ailleurs, la position préférentielle de l’ICB en Bourgogne Franche-Comté dans le secteur de l’oncologie radiothérapie. En 2024, 3.467 personnes ont été traitées dans l’un des trois centres, soit plus du tiers des patients de la région. Le site de Dijon se prépare, en outre, à abriter un neuvième accélérateur de particules. « Nous avons à coeur de consolider notre offre de soins, précise Virginie Blanchard, au-delà de nos trois sites de traitement, nos médecins sont extrêmement impliqués dans la dimension territoriale et se rendent dans neuf autres sites de la région pour être au plus près des patients ».

Des partenaires mobilisés

Ce projet d’envergure, qui s’élève à 10 M€, a bénéficié du soutien financier de fonds européens, via l’agence régionale de santé (ARS) Bourgogne Franche-Comté, à hauteur de 880.000 € et de la participation de la Ligue contre le cancer pour 150.000 €. « L’opération immobilière s’appuie sur un double achat foncier : l’achat du site historique de l’ICB auprès de l’hôpital d’Auxerre et l’achat d’une emprise attenante cédée par la ville d’Auxerre, qui a grandement facilité ce projet. Une prochaine étape de travaux est d’ores et déjà programmée, concernant cette fois la partie historique du bâtiment qui sera largement reconstruit », informe l’équipe dirigeante.