L’imprimerie Vidonne investit plus de 2M€

Avec un chiffre d’affaires de 1,3 M€ et 11 salariés, l’imprimerie Vidonne installée à Fontaine-lès-Dijon fait un pari sur l’avenir en investissant 2,1 M€ dans de nouveaux équipements. Alors que le prix des matières premières a flambé à cause de la guerre en Ukraine, le kilo de papier étant passé de 50 centimes d’euros à 1,85 € au plus haut et à 1,05 € environ actuellement ; l’entreprise a repensé sa stratégie. « Le marché de l’ennoblissement demande toujours de la matière mais aussi des compétences humaines et des machines spécialisées », précise Stéphanie Marquand, responsable du développement commercial, pour expliquer l’orientation de la PME.

Pour renforcer son rôle de conseil, le travail de son bureau d’étude ou encore l’intervention des services de PAO, l’imprimerie Vidonne s’est dotée d’une presse d’impression offset à 1,8 M€ pour répondre à une nouvelle clientèle moyenne et haute gamme. Domaines viticoles, hôtellerie-restauration, promotion immobilière… souhaitent des outils imprimés qualitatifs.

« C’est un pari sur l’avenir pour monter en capacité de production et en qualité d’impression », résume Stéphanie Marquand. Grâce à la nouvelle presse d’impression, l’imprimerie Vidonne passe de 3.000 feuilles de l’heure à un potentiel de 15.000. « Le calage des couleurs est aussi plus rapide et de meilleure définition. »

À chaque projet son impression

Cette acquisition vise également à répondre aux clients désireux d’imprimer sur des papiers plus épais, jusqu’à un millimètre, en petite et moyenne série. Arrivée début juillet à Fontaine-les-Dijon, la presse d’impression aura nécessité trois semaines d’assemblages, une semaine de rodage et trois semaines de formation des deux conducteurs. Elle devrait être opérationnelle fin août. Pour financer cet investissement particulièrement lourd, l’imprimerie a cédé une partie de son parc ancien à hauteur de 300.000 €. Toutefois, elle a aussi renforcé son pôle numérique avec l’arrivée de deux nouvelles machines et d’une assembleuse pour une valeur de 300.000 €. « Ces nouveaux équipements nous apportent des spécificités techniques que nous n’avions pas comme les dos écrasés. »

L’ensemble des nouvelles machines s’inscrit dans une dynamique plus écologique et plus économique. Moins gourmande en eau et en énergie pour la première, moins coûteuse dans les solutions proposées pour les secondes. « Nous pouvons par exemple faire de l’impression en blanc sur papier teinté de façon plus économique que de la frappe à chaud ou de la sérigraphie. Nous avons aussi un vernis numérique plus écologique. »