L’intelligence émotionnelle : un outil de crise pour le dirigeant d’entreprise
Entrepreneur. La CCI Saône-Doubs reçoit, dans le cadre de son cycle de conférences Open Business, Bernard Thellier, ancien membre du GIGN et chargé de cours en psychologie comportementale à Paris II Panthéon-Assas. Le spécialiste démontrera notamment les atouts de l’intelligence émotionnelle dans la gestion des différentes perturbations que peut rencontrer le chef d’entreprise dans sa stratégie de développement.
« Parmi les orientations stratégiques de la CCI Saône-Doubs figure notamment la réponse à l’actualité et à l’urgence. La nouvelle conférence Open Business du jeudi 21 septembre à Vesoul s’inscrit pleinement dans cet axe prioritaire », affirme Jean-Luc Quivogne, président de la CCI Saône-Doubs. Avec cet évènement baptisé « Les postures du dirigeant en période de trouble », la chambre consulaire et ses partenaires souhaitent ainsi apporter des éclairages sur la gestion de crise à travers la négociation de conflits, la tractation commerciale, l’esprit d’équipe, la gestion du stress, l’accompagnement au changement, la communication et, plus globalement, le facteur humain. Pour animer cette conférence, où il sera fortement question d’intelligence émotionnelle, la CCI a fait appel au conférencier professionnel Bernard Thellier.
Après une maîtrise en psychologie comportementale à l’université Paris X Nanterre, Bernard Thellier intègre le GIGN et devient rapidement le négociateur principal au sein de la cellule de crises majeures, poste qu’il occupera pendant dix ans. Sa principale mission : assurer le dialogue lors de nombreuses prises d’otages et enlèvements ou avec des forcenés et des figures du grand banditisme.
Lors de cet Open Business, Bernard Thellier expliquera à travers son expérience hors du commun comment il faisait pour devenir l’interlocuteur privilégié d’un preneur d’otages. Les participants apprendront ainsi comment sortir gagnants d’un conflit, comment mieux fidéliser leurs clients, accroître leur leadership pour être plus performants... Le tout en usant de l’intelligence émotionnelle : l’arme la plus puissante du GIGN.
« Le chef d’entreprise définit la stratégie et impulse sa mise en œuvre. Il peut faire face à des incertitudes, traverser des périodes de troubles ou être confronté à des crises. Ces perturbations peuvent le contraindre à revoir sa stratégie, prendre des risques, motiver ou rassurer ses équipes et donc à gérer ces situations d’un point de vue émotionnel... Ce n’est pas dans la fonction que réside la légitimité, mais dans la façon dont le dirigeant va toucher et dialoguer avec l’inconscient de ses interlocuteurs », appuie Bernard Thellier, qui a par ailleurs reçu du FBI un diplôme relatif à la négociation « Spécialized Topics Crisis ».