L’Yonne, territoire d’avant-garde des technologies soniques
Son. Lancée en 2013 par Serge Garcia, l’association défiSON fédère les acteurs économiques, publics et privés, autour du développement des filières technologiques sur les utilisations industrielles des infrasons et des ultrasons. La création de la SAS Pôle Son Vibration Acoustique, le 28 avril dernier, à Brienon-sur-Armançon doit conduire ce projet ambitieux sur le territoire.
Les ressources liées aux technologies des infrasons, des ultrasons et de l’hyperson représentent un potentiel industriel encore insoupçonné - et souvent insoupçonnable - dans des champs d’application aussi divers que le traitement de certains cancers, la gestion de la distribution de l’eau ou l’agroalimentaire. « Dans l’Yonne, un éleveur d’escargots utilise les ultrasons pour nettoyer les coquilles, ce qui lui permet d’économiser du temps et de préserver la ressource en eau », assure Serge Garcia, le président de la SAS Pôle Son Vibration Acoustique.
Depuis plusieurs années, le Rhônalpin œuvre, au sein de l’association défiSON, à rassembler les partenaires publics et privés autour de l’émergence, à l’échelle du département de l’Yonne, de filières industrielles et de recherche sur les thématiques du son, de la vibration et de l’acoustique. La constitution de la SAS, dont l’association est actionnaire à hauteur de 10 % et qui fédère plusieurs investisseurs, vise à enclencher la vitesse supérieure.
Un ancrage icaunais, une vision européenne
L’objectif de la SAS est double : répondre aux besoins des entreprises en leur proposant des solutions « alternatives » dans leurs process et proposer des plans de communication et de vulgarisation scientifique aux acteurs existants du secteur. Les technologiques soniques, souvent émergentes, restent encore méconnues des industriels et nécessitent une plus grande visibilité auprès des donneurs d’ordre.
« Le nom commercial sera dévoilé au plus tard cet été. Nous procédons actuellement au recrutement du directeur exécutif, du directeur communication-média et du directeur recherche et développement ». L’ouverture du capital doit se clore dans les prochains jours mais le président de la SAS table sur une levée de fonds privés de 200.000 euros, « ce qui nous permettrait de bénéficier d’autant de fonds publics et de garanties bancaires ».
Brienon-sur-Armançon, un choix stratégique
Le démarrage effectif est prévu à la rentrée prochaine. Serge Garcia, confiant, prévoit déjà une rentabilité rapide. Plusieurs contrats seraient d’ailleurs, en passe, d’être signés et des pistes de collaboration avec des laboratoires sont, d’ores et déjà, évoquées. Le choix de Brienon-sur-Armançon pour le siège social n’a d’ailleurs rien au hasard, situé entre Auxerre, Sens et Troyes.
Outre une exonération d’impôts lors des sept prochaines années, l’entreprise va bénéficier d’un emplacement préférentiel « à la croisée des trois grands laboratoires français de référence : Paris-Saclay, LabTAU Inserm à Lyon et l’université de Tours ».