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La boutique des jeux vidéos vintage par Marc Perrin et Pierre Averso

Commerce. Gamecash ouvrira début mars rue du Chapeau Rouge et proposera une large sélection de jeux, consoles et produits dérivés neufs et d’occasion pour les gamers de toutes générations.

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Photo de Marc Perrin et Pierre Averso
(Crédits : JDP)

S’il est une tendance qui réunit les générations, c’est bien celle du vintage. Alors que certains retournent au téléphone à clapet des années 1990, d’autres renouent avec les jeux vidéo de leur enfance. Des classiques comme Super Mario Bros (1985) et Pac-Man (1984) pour les plus anciens, aux récurrents retours des Pokémon (créés en 1995) pour les plus jeunes. Certains se ruent même sur le célèbre Pong, jeu sorti en 1972 chez Atari, considéré comme le premier jeu vidéo. Un concept simple et pourtant une révolution : pour la première fois, il était possible de contrôler ce qui se passait sur un écran... Le point commun de toutes ces générations est leur goût pour le jeu vidéo. Un loisir qui attire environ trois milliards de joueurs dans le monde, dont 38 millions en France. Mais c’est aussi une économie florissante évaluée à 220 Mds$ de chiffre d’affaires mondial en 2027. « Contrairement à ce que l’on pense, la moyenne d’âge des joueurs en France est de 38 ans. C’est une population qui a des moyens et qui s’attache au jeu en tant qu’objet », explique Marc Perrin, cogérant, avec Pierre Averso, du magasin Gamecash qui ouvrira en mars à Dijon pour lequel les associés ont investi 250.000 €.

Un Marché De Connaisseurs

Cette boutique sera une vitrine de la franchise française Gamecash, spécialisée dans les jeux vidéo et déjà implantée en France, en Belgique, au Canada et au Maroc. Cette enseigne vise les connaisseurs : « La force de notre boutique est de couvrir l’ensemble des jeux, anciens et récents, ainsi que les Trading Card Games (jeux de cartes à collectionner), tout en s’appuyant sur le réseau de l’enseigne qui permet de commander des jeux dans tous les magasins », précise Marc Perrin. Les clients n’hésitent pas à se faire plaisir : « Nous avons des jeux à partir de 2 € qui sont reconditionnés, tandis que d’autres peuvent valoir 250 ou même 1000 €. La rareté du produit en fait souvent un objet de spéculation et de collection. Certains jeux qui n’ont pas marché à leur sortie sont aujourd’hui très recherchés. » En 2021, un exemplaire de Super Mario 64, sous scellés, a été adjugé 1,5 M$, et le jeu Gamma Attack (sur Atari en 1983) n’existe plus qu’en un seul exemplaire, le rendant donc aussi inestimable qu’un incunable...
Parmi les pépites de la boutique, les clients pourront découvrir des figurines en résine, des consoles neuves, d’occasion et reconditionnées, qu’ils pourront acheter mais aussi revendre, puisque le magasin proposera également un service de reprise de jeux, consoles et produits dérivés. De quoi varier les plaisirs et découvrir les 14.000 nouveaux jeux édités chaque année. « À l’ouverture, nous disposerons entre 4 000 et 5 000 références sur 80 m², et nous avons la chance d’être mieux approvisionnés par les licences que d’autres enseignes, grâce à notre expertise. » Cette boutique promet donc d’être intergénérationnelle, proposant des pièces exceptionnelles, tout en mettant en lumière la discrète galerie Bossuet où se trouve, parmi d’autres boutiques, une vitrine offrant des maquettes et des petites voitures. Une belle occasion de créer un pont entre les générations de joueurs.