La CPME 89 se remet en ordre de marche
Syndicat. Élu à la présidence de la délégation départementale au printemps dernier, l’expérimenté Didier Barjot souhaite, après une « petite période de flottement », insuffler une nouvelle dynamique pour conquérir de nouveaux adhérent.
Nouveau bureau, nouvelle chargée de développement. S’appuyant sur les vertus d’un collectif retrouvé qui a fait son succès ces dernières années, le bureau de la CPME 89 s’est doté d’une feuille de route plus lisible pour les entrepreneurs. Une ligne originelle : représenter, informer et soutenir. Depuis le mois de mars, c’est le restaurateur Didier Barjot - adhérent de longue date et dépositaire de nombreux mandats dans les institutions consulaires et au Ceser (Conseil économique, social, environnemental régional), notamment - qui a repris le flambeau. Une présidence résolument placée sous le signe de la sérénité et de l’apaisement.
Le Journal du palais : La CPME a connu quelques tumultes avant votre élection, comment se comporte-t-elle aujourd’hui ?
Didier Barjot : Bien. Nous avions un certain nombre d’éléments à remettre en place et c’est ce qui a motivé ma décision de me présenter à la présidence. Il y a eu un renouvellement au niveau du conseil d’administration et du bureau, avec la nomination d’une secrétaire Peggy Prince, d’un trésorier Philippe Serrano et de quatre vice-présidents investis : Emma Rémy, Ghislaine Moreau, Benoît Dulion et Karim Bouchrou. Nous avons la même volonté de travailler ensemble au bénéfice de notre centaine d’adhérents, dans la ligne de notre président, Olivier Tricon, qui a été, avec succès, à la tête de la CPME 89 durant une bonne dizaine d’années (avant d’avoir passé la main à Baptiste Clérin pendant un an NDLR).
Jdp : Quelles sont vos préoccupations de nouveau président départemental ?
DB : De suivre la politique conduite par la CPME nationale. Défendre les intérêts de nos adhérents, les informer et les représenter en occupant le maximum de mandats que ce soit au conseil des prud’hommes, au tribunal de commerce, à la médecine du travail, à l’Urssaf, à la Caf ou dans les chambres consulaires. Au niveau départemental, voire régional. C’est vraiment notre ADN. Nous sommes aussi particulièrement vigilants sur les conséquences de la future loi de finances pour les PME et les PMI. Après les crises successives nées de la Covid, les entreprises n’ont pas pu reconstituer leur trésorerie malgré un regain d’activité ces dernières années. Le remboursement des PGE (Prêts garantis par l’État) constitue des charges supplémentaires et nous sommes en discussion avec les pouvoirs publics, Bpifrance et la Banque de France pour trouver des solutions. Nous représentons les entreprises patrimoniales où l’entrepreneur est intimement lié à son entreprise.
Jdp : Quelle est votre priorité dans les mois à venir ?
DB : À partir de janvier 2025, nous allons mettre en place, avec le dispositif Casques bleus, un service de sentinelles, dédié à la santé mentale des chefs d’entreprise, dont l’objectif est de détecter, de soutenir et d’aiguiller les dirigeants en situation de fragilité psychologique. La CPME 89 est très en avance dans ce domaine. Avec les instances nationales, nous disposons d’énormément de leviers afin de les aider dans des situations difficiles. Avant le tribunal de commerce ou qu’il ne soit trop tard. Une plateforme et un numéro de téléphone seront mis à la disposition des chefs d’entreprise et de leur entourage afin de prévenir ces situations. Nous allons servir de relais à Casques bleus ou à des structures comme Apesa (Aide psychologique aux entrepreneurs en souffrances aiguës).