La Défense et le patronat scellent leur alliance
Armées. Le délégué général du Medef et de l’UIMM, Claude Vaucouloux, et le délégué militaire de l’Yonne, le lieutenant-colonel Emmanuel Varlet, ont décliné à l’échelon départemental le manifeste ProMilès qui « a pour but d’élargir le cercle des entreprises accompagnant les armées ».
Imaginé à l’été 2022 par les états-majors des Armées et du Medef, le manifeste ProMilès entend renforcer les liens entre les militaires et le tissu économique local, que ce soit les entreprises de proximité ou les collectivités territoriales.
Jeudi dernier, Claude Vaucouloux et le lieutenant-colonel Emmanuel Varlet ont ratifié deux conventions pour officialiser ce partenariat. « S’engager aux côtés de nos militaires représente en premier lieu pour nos entreprises un acte citoyen », souligne le délégué général du Medef et de l’UIMM. « Mais ce n’est pas un acte désintéressé… »
Parmi les objectifs du texte figure, en effet, la collaboration conjointe des deux parties dans le recrutement des anciens militaires et de leurs conjoints dans le cadre de la reconversion professionnelle. « Il existe de nombreux points communs entre l’entreprise et les armées tant au niveau des valeurs que de l’emploi et de la formation », rappelle le délégué militaire de l’Yonne. « Nous avons une population stable géographiquement, formée, avec beaucoup de savoir-faire et de savoir-être. » Un levier qui pourrait s’avérer décisif alors que la pénurie de main-d’œuvre, dans le secteur industriel notamment, s’accélère.
Cohésion nationale
Autres objectifs du manifeste : la volonté de développer des actions d’acculturation réciproques et de promouvoir la réserve opérationnelle dans les entreprises. « À l’heure de la RSE, accompagner les volontaires qui souhaitent s’engager dans cette voie a du sens », précise Claude Vaucouloux. Comme la nécessité de soutenir les entreprises françaises qui œuvrent à la fabrication des matériels de défense.
« Aujourd’hui, nous sommes dans une période particulière, dans un environnement international très agité. On mesure bien la nécessité pour un pays démocratique comme le nôtre d’entretenir une armée qui soit le gage de notre souveraineté. »
« Il y a derrière cette coopération renforcée entre les armées et le monde économique une volonté de concrétiser la cohésion nationale dans cette période de difficultés que connaissent aussi les entreprises », poursuit le lieutenant-colonel Emmanuel Varlet. « Pour prospérer, elles ont besoin de le faire sur un sol libre. On ne le mesure pas assez souvent », conclut-il. Si vis pacem, para bellum, en quelque sorte…