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La FFB Côte d’Or inquiète

Côte-d’Or. À l’occasion des rencontres du bâtiment, la FFB de Côte-d’Or s’est interrogée sur les décisions gouvernementales quant au logement. Se voulant résiliente, la filière du bâtiment n’en reste pas moins préoccupée, chiffres à l’appui.

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Photo d'Emmanuel Chevasson
Emmanuel Chevasson a regretté que Bercy ne change régulièrement les dispositifs favorables au secteur du bâtiment. (Crédit : JDP)

« Le bâtiment est au coeur des activités et de la vie des cités mais pas des décisions politiques », a regretté Emmanuel Chevasson, président de la section de Côte-d’Or de la Fédération française du Bâtiment. Dans un contexte tendu pour l’immobilier avec un recul de 100.000 logements de moins construits dans l’Hexagone, le représentant a mis l’accent sur les situations parfois ubuesques vécues. « 10 % des étudiants abandonnent leurs parcours à cause d’un problème de logement tandis que la situation n’est pas meilleure du côté des séniors », a-t-il souligné tandis qu’un autre intervenant arguait que 24 % des couples retardent ou renoncent à un enfant car ils ne vivent pas dans de bonnes conditions de logement. « Le monde politique perçoit le bâtiment comme un refuge pour rentier alors que ce n’est qu’une part minime. La réalité ce sont tous ceux qui peinent à se loger. »

Contre-propositions face à Bercy

Pour inverser la tendance, la FFB lance quelques idées comme un prêt à taux zéro universel, le maintien de régimes favorables pour investir comme le dispositif Pinel, la remise dans son état originel de MaPrimeRénov’ ou encore invite à un plan quinquennal dédié pour donner une vision à long terme de la construction et de la rénovation.

« En cette période de transition gouvernementale, pourquoi pas un ministère de la construction. Nous vivons sous le diktat de Bercy alors que la TVA dans le bâtiment représente 90 Mds€, les aides au logement de l’Etat près de 40 Mds. Le bilan est pourtant positif. »

Moins de construction donc moins d’emplois

Devant le recul d’activité du secteur du bâtiment, Emmanuel Chevasson dresse des chiffres inquiétants : « On perd un emploi toutes les cinq minutes et avec lui, toute l’expérience placée dans cette personne. Entre janvier et juin 2024, 7.669 chefs d’entreprise du bâtiment se sont inscrits à France Travail, soit 34,2 % de plus par rapport à 2023. » Le président de la FFB Côte d’Or met en cause la complexité grandissante de l’activité, la chute des constructions mais aussi les impayés et les délais de paiement qui pèsent sur les comptabilités. « Le bâtiment représente souvent la dernière activité économique dans les territoires ruraux avec des TPE et des artisans qu’on laisse disparaitre discrètement. » Pour mieux accompagner les entreprises, le représentant a profité de la présence du préfet de région pour prôner la mise en place d’un médiateur régional.