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La gestion du patrimoine face au défi de la démocratisation

Patrimoine. Se protéger. Une priorité pour les épargnants face au sentiment accru d’inquiétude depuis le début de la pandémie de Covid-19.

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C’est en tous cas ce qu’a mis en évidence une étude menée par Harris Interactive pour les Notaires de France en fin d’année 2020. Pour 74 % des sondés, le patrimoine est une préoccupation majeure devant la retraite (75 % des personnes interrogées) et le logement (pour 78 % des enquêtés). La baisse de revenus subie par certains ménages suite aux mesures mises en place pour lutter contre la propagation du virus ou encore la crainte de perdre son emploi et par extension, son niveau de vie, expliquent ce besoin de protection. L’étude a par ailleurs révélé que le « besoin de protéger sa retraite » est particulièrement élevé chez les 35-49 ans.

En matière de protection, l’anticipation est donc la règle. De nombreuses solutions d’épargne et d’investissement existent en la matière mais parmi la diversité de produits proposés et les situations propres à chacun, le conseil en gestion de patrimoine a un rôle majeur à jouer. En effet, ce sont les conseillers en gestion de patrimoine qui pourront déterminer la solution la plus adaptée aux objectifs donnés après avoir réalisé un bilan patrimonial. Ce contexte pourrait donc amener à une démocratisation massive de la gestion de patrimoine en France qui souffre encore de préjugés et d’une méconnaissance de la part des épargnants.

En effet, si le taux d’épargne brut des ménages français est largement supérieur aux autres pays de l’Union européenne puisqu’il avoisine les 15 % quand il se situe autour de 10 % dans les autres pays, le modèle d’investissement semble peu performant puisqu’il favorise la sécurité à la rentabilité. Les Français ont effectivement tendance à favoriser l’épargne de court et moyen terme plutôt que l’allocation d’actifs en actions. Quand les ménages médians en Europe détiennent 13 % de leurs actifs financiers en actions, les ménages médians en France se contentent de seulement 8 % d’allocations en actions, limitant ainsi la performance sur le long terme des investissements financiers. Pour expliquer cette différence, certains professionnels pointent le retard français et culturel en matière de démocratisation de la gestion d’actifs.

Accompagner les investisseurs

L’accès aux services de gestion de patrimoine reste majoritairement réservé aux patrimoines financiers les plus élevés, supérieurs à 100.000 euros. De plus, le fonctionnement individualisé du service nécessitant la mobilisation d’un conseiller n’est pas gratuite. S’adresser aux cibles jeunes, moins aisées et peu familières des produits d’épargne semble s’imposer comme une priorité. C’est d’ailleurs le crédo de la start-up Yomoni, première société française de gestion de portefeuille totalement accessible en ligne. Fondée en 2015, cette dernière est agréée par l’Autorité des marchés financiers (AMF) et offre de nombreux atouts pour les jeunes épargnants ou les Français peu impliqués en matière de placements.

« Si on estime que les pertes de bénéfices s’élevaient à 45 % en 2020, les entreprises ont, à l’inverse, enregistré une croissance de 97 % en 2021 »

Yomoni accompagne les investisseurs particuliers dans leur recherche de performance financière sur le long terme avec une prise de risque optimisée et des frais réduits. À partir de 1.000 euros d’épargne, l’argent est placé dans un portefeuille diversifié avec une visibilité totale sur les actions. L’autre avantage réside dans les frais qui sont deux à trois fois plus faibles que ceux pratiqués par les banques traditionnelles. En proposant de faire fructifier l’épargne de ses clients avec une offre de gestion simple, accessible et personnalisée, et des frais parmi les moins élevés du marché, la start-up semble avoir une longueur d’avance sur un enjeu qui pourrait rapidement s’imposer dans le secteur de la gestion de patrimoine.

La fièvre des marchés

Après une année 2020 très volatile notamment en raison des incertitudes liées à la pandémie de Covid-19, on a pu constater une hausse globale sur la plupart des places financières mondiales.

« L’année 2021 a suivi cette tendance haussière et cela s’explique par trois facteurs : le risque lié à la crise sanitaire s’est dissipé notamment en raison de la campagne de vaccination qui a offert une meilleure visibilité sur la gestion de crise, les entreprises privées ont été plus résiliantes qu’en début de crise et enfin, les banques centrales ont mené des politiques extrêmement accommodantes en pratiquant notamment des taux bas. De fait, de nombreux épargnants ont investi dans des actions sur les marchés. L’autre point positif à noter sur l’année 2021 réside dans les excellents résultats, en tous cas supérieurs aux prévisions, des entreprises européennes et américaines. Dès le début de l’année 2021, les entreprises ont bien rebondi. Si on estime que les pertes de bénéfices s’élevaient à 45 % en 2020, les entreprises ont, à l’inverse, enregistré une croissance de 97 % en 2021. On note toutefois des disparités en fonction des secteurs et, en cette fin d’année 2021, les interrogations se portent sur la pérennité dans le temps de ces hausses de marchés pour les entreprises européennes », observe Thomas Deza, conseiller en banque privée pour la Société Générale Private Banking en Franche-Comté.

« Nous assistons à une véritable révolution digitale dans notre métier. Ce phénomène est lié à la crise sanitaire. »

Les professionnels du secteur appellent donc à la prudence d’autant plus que la pandémie de Covid-19 a sensiblement affecté l’économie mondiale. Concernant l’industrie financière, la crise sanitaire a notamment eu pour effet d’accélérer les tendances qui se dessinaient dans le secteur de la gestion de patrimoine.

Le secteur financier en pleine mutation

Parmi les grandes mutations, on peut d’abord citer la transition numérique, à marche forcée, de la profession. En effet, le manque d’outils technologiques a souligné les limites du secteur bancaire et de la gestion de patrimoine. C’est d’ailleurs ce qui explique, en partie, l’épargne record des Français (soit plus de 267 milliards d’euros depuis le premier trimestre 2020) puisque, faute d’anticipation en matière de digitalisation, les acteurs financiers, qu’il s’agisse des banques traditionnelles et privées ou des conseillers en gestion de patrimoine, n’ont pas pu répondre à toutes les demandes de leurs clients. Dans un premier temps seulement puisque rapidement, se sont développés les rendez-vous en visioconférence ainsi que les systèmes de signatures électroniques.

Cette rapide adaptation a sans aucun doute permis le maintien de l’activité lors des périodes de confinements et devrait se poursuivre. Valérie Chays, directrice associée au cabinet Cyrus Conseil à Dijon dresse ce constat : « Nous assistons à une véritable révolution digitale dans notre métier. Ce phénomène est lié à la crise sanitaire. L’humain a une grande importance dans nos missions mais nous nous sommes effectivement aperçus qu’on pouvait traiter énormément de choses à distance. De nombreux rendez-vous initialement programmés en physique ont pu se faire en visioconférence, la signature électronique qui était très peu utilisée avant la pandémie s’est largement développée jusqu’à devenir un réflexe aujourd’hui… En effet, qu’il s’agisse de l’entrée en relation avec les clients, de la réalisation de leur profil investisseur, de l’élaboration d’une lettre de mission ou encore d’une stratégie de développement, tout est désormais fait via la signature électronique. C’est notamment grâce à ces outils que nous avons réussi à maintenir le contact avec nos clients et poursuivre nos activités. On peut aussi ajouter que ces outils distanciels offrent l’avantage de permettre le développement d’affaires éloignées de notre cabinet physique ».

Investir en fonction de ses convictions

Autre tendance qui se profile dans l’univers de la gestion de patrimoine, l’épargne verte. Si jusqu’à très récemment, le modèle qui prévalait en gestion de patrimoine découlait des Trente-Glorieuses avec une stratégie au service de la croissance, le premier sommet de la Terre de Stockholm en 1972 et celui de Rio en 1992 ont participé à une prise de conscience progressive. Désormais, et particulièrement depuis le début de la crise sanitaire, l’environnement est considéré comme un patrimoine essentiel à transmettre aux générations futures. Les investissements durables dont l’investissement socialement responsable (ISR), sont le résultat de la prise de conscience du monde financier envers les enjeux environnementaux.

« L’incitation à épargner différemment n’a jamais été aussi forte. »

En optant pour l’ISR, chacun peut donner du sens à son épargne en contribuant à développer une économie plus verte. Un modèle qui semble faire de plus en plus d’adeptes si on en croit une enquête réalisée par l’Ifop qui révèle que six Français sur dix accordent de l’importance aux impacts environnementaux et sociaux dans leurs décisions de placements. « Le label ISR prend en compte des critères extra-financiers qui sont répartis en trois grands groupes : environnemental, social et de gouvernance (ESG). Le premier groupe concerne les considérations environnementales puisqu’il évalue l’impact d’une entreprise sur l’environnement, le deuxième groupe porte sur le social avec une vigilance portée sur la protection et la gouvernance des données, le taux d’emploi, la diversité, les inégalités… Et enfin, le troisième grand groupe est relatif à la protection des droits des actionnaires, à la fiscalité, à la solidité des institutions etc. Ces critères varient d’un établissement à un autre mais, globalement ces trois volets sont des bases communes à l’ensemble des offres », explique Thomas Deza (Société Générale Private Banking).

En plus de ces critères répartis par groupes, de nombreuses approches permettent de sélectionner des entreprises. On peut par exemple citer l’approche Best-in-class qui consiste à n’investir que dans les sociétés les mieux notées d’un point de vue extra-financier au sein d’un même secteur d’activité. L’approche Best-in-universe ne sélectionne quant à elle que les entreprises qui ont le meilleur score ESG tous secteurs d’activités confondus. Enfin, l’approche thématique se base sur l’investissement dans des sociétés spécialisées dans certaines thématiques liées au développement durable (énergies renouvelables par exemple).

Épargner autrement

Sylvain Berthiot, responsable de l’Unité Banque Privée au sein du Crédit Agricole Champagne-Bourgogne constate lui aussi la montée en puissance de l’ISR. « Nous vivons dans un contexte de taux bas depuis plusieurs années, plus favorable aux emprunteurs qu’aux épargnants. En effet, l’épargne traditionnelle (livrets, épargne logement...) est moins rémunératrice. Parallèlement, le gouvernement, à travers la loi Pacte de 2019, a incité les institutions à développer l’épargne à long terme pour accroître le financement des entreprises par les acteurs privés. Et plus récemment, avec la crise sanitaire, la mise en oeuvre du label France Relance par le gouvernement dans le but de promouvoir les mouvements d’épargne vers le financement à long terme des entreprises françaises afin de soutenir la relance économique. En d’autres termes, l’incitation à épargner différemment n’a jamais été aussi forte. »

« La gestion labellisée ISR est donc devenue incontournable aujourd’hui et s’inscrit dans un cercle vertueux. »

« C’est un réel enjeu pour les banques qui ont pour rôle de permettre aux épargnants, dès le premier euro, de s’approprier cette nouvelle culture épargne avec des offres simples et des conseillers accompagnants. Au Crédit Agricole avec notre société de gestion d’actifs Amundi, et Crédit Agricole assurances, nous sommes dans cette démarche de généralisation des critères ESG à l’ensemble de notre gamme de fonds ouverts depuis plusieurs années déjà. Aujourd’hui, 100 % des fonds ouverts d’Amundi intègrent une analyse d’impact environnemental et social des entreprises. Autrement dit, les entreprises les mieux notées sont privilégiées dans la composition des portefeuilles et les entreprises mal notées sont sous-pondérées voire exclues. »

L’enjeu de l’économie décarbonée

Pour guider au mieux ces enjeux d’avenir, le Crédit Agricole développe une gamme autour de quatre grands domaines d’engagement afin de permettre à chaque épargnant d’être acteur de son épargne avec ses propres convictions. « Le premier de ces quatre grands axes permet de soutenir les entreprises françaises avec une épargne orientée dans le rebond économique post-Covid. Parallèlement, l’épargnant bénéficie des perspectives de rendement liées à la reprise économique. Contribuer aux évolutions sociétales constitue le deuxième axe qui s’intéresse aux questions de démographie, d’équilibre social et de développement durable, le troisième axe concerne les défis climatiques et environnementaux, il s’agit de fonds orientés vers les entreprises les plus exemplaires dans ce domaine. Cet axe permet aussi aux clients d’épargner en direct dans les projets de transitions énergétiques du territoire. Et enfin, le quatrième axe consiste à investir dans l’immobilier durable puisque l’immobilier est un secteur à fort impact environnemental et social. »

Durable et rentable

Les placements labellisés ISR performent au moins aussi bien que les fonds classiques. C’est ce qui ressort de plusieurs études. De plus, un sondage réalisé par OpinionWay pour l’Autorité des marchés financiers (AMF) révèle que 72% des épargnant détenant un placement responsable ou durable sont satisfaits. Toujours d’après cette enquête, le rendement obtenu se place en troisième position des critères qui justifient cette satisfaction. Par ailleurs, les entreprises socialement responsables semblent être celles qui ont le mieux résisté à la crise.

« 72% des épargnants détenant un placement responsable ou durable sont satisfaits, d’après un sondage réalisé par Opinion Way pour le compte de l’Autorité des marchés financiers (AMF). »

« Contrairement aux idées reçues, les investissements responsables peuvent offrir des potentiels de rémunération identiques voire supérieurs aux autres investissements. Les entreprises sélectionnées dans nos fonds, souvent pionnières en termes de respect des critères ESG dans leur domaine, sont considérées comme étant les plus prometteuses dans la durée. En effet, de par leur gestion rigoureuse et leur vision à long terme, ces entreprises cherchent à offrir une meilleure rentabilité », justifie Sylvain Berthiot (Crédit Agricole Champagne-Bourgogne).

Vincent Vacheresse, conseiller indépendant en gestion de patrimoine du cabinet Epona à Dijon le confirme : « en dehors d’un déficit d’information, le manque d’appétence pour ces investissements pourrait être lié à la crainte d’une moindre rentabilité. Il convient d’être rassurant sur ce point et s’il n’est pas démontré que l’ISR présente des performances supérieures à l’investissement classique, le fait d’intégrer des critères ESG permet de bénéficier d’un impact bénéfique à long terme du fait de la prise en compte de tendances de fonds créatrices d’opportunités et de l’identification de facteurs de risques. La gestion labellisée ISR est donc devenue incontournable aujourd’hui et s’inscrit dans un cercle vertueux. En effet, nombre d’entreprises devant l’ampleur du développement de ce type de gestion ont intégré ces critères dans leur stratégie ».

L’importance de la pédagogie

« Certes, la pandémie mondiale de coronavirus a induit une prise de conscience et un intérêt croissant pour ce type de produits alors qu’auparavant, les demandes étaient minoritaires et émanaient de personnes conscientisées sur ce type de sujets. D’ailleurs, la dernière loi d’ampleur sur l’ISR est très récente puisqu’elle date de 2020. C’est la raison pour laquelle nous avons un réel rôle pédagogique à tenir auprès des épargnants pour les inciter à s’emparer du sujet. Nous observons encore un certain décalage entre le désir d’investir de manière responsable et le réel passage à l’acte, un long travail de démocratisation reste donc à faire », préconise Thomas Deza (Société Générale Private Banking).

Une perpétuelle évolution des produits et des réglementations

Au-delà des investissements ISR, le rôle du conseiller en gestion de patrimoine, véritable guide, est crucial. « Notre rôle est de structurer le patrimoine de nos clients en fonction de leurs choix de vie et de leurs problématiques. Cette mission mobilise de nombreuses compétences : juridiques, fiscales, financières… Pourtant, ce secteur manque de visibilité, encore trop peu de Français méconnaissent nos métiers. Corrélativement, le patrimoine des français croît de 5% en moyenne par an et on estime qu’il va augmenter de 7 à 8% dans les années à venir notamment, car les actifs prennent de la valeur. S’occuper de son argent dans un contexte où les liquidités rapportent peu avec des taux d’intérêt bas, une montée en gamme des banques privées et des fonds qui aident au développement est nécessaire, le conseil l’est également », insiste Valérie Chays (Cyrus conseil).

La spécialiste souligne par ailleurs la large part de veille dans le travail des conseillers en gestion de patrimoine : « Les réglementations et les produits évoluent sans cesse, c’est notamment la raison pour laquelle nous avons un nombre annuel de formations obligatoires pour se mettre à jour ».

« On note donc une diversité de profils sur un marché qui a certes ralenti au plus fort de la crise sanitaire mais qui offre de nombreuses opportunités. »

Vincent Vacheresse (Epona), met en avant l’importance du suivi personnalisé : « tout le monde ne maîtrise pas la culture financière, faire de la veille pour ensuite donner l’information et expliquer aux clients les différentes options qui s’offrent à eux, est incontournable. Même si globalement, les clients sont attentifs, nous essayons de plus en plus de proposer une diversification des actifs avec une prise de risque plus importante. En effet, les actifs sans risques ne sont plus rémunérateurs, notre but est d’expliquer à notre clientèle que la prise de risque est indispensable mais qu’elle doit se faire en étant correctement accompagnée. C’est d’ailleurs ce que recherchent les clients pour se rassurer. Un point sur lequel insister est nécessaire : un conseiller en gestion de patrimoine noue une véritable relation de confiance avec ses clients ».

Une expertise au servie des entreprises

Dans le contexte plus particulier de la cession-acquisition, Synercom France, dont l’un des cabinets est installé à Beaune, met son expertise au service des cédants d’activité désireux de trouver le bon repreneur et accompagne les sociétés en développement dans leur croissance externe. Après plus de dix ans à gérer l’entreprise familiale de négoce de vin et ses 125 salariés, frère et soeur, Jean-Daniel et Sarah Tresch, ont décidé de rejoindre le réseau Synercom France et couvrent désormais l’ensemble de la région Bourgogne Franche-Comté ainsi que les territoires de la Haute-Marne, de l’Aube et de l’Ain.

« Nous sommes surtout spécialisés dans les PME, PMI qui génèrent un chiffre d’affaires compris entre un et 50 millions d’euros, même si l’on s’ouvre aux entreprises réalisant légèrement moins de bénéfices afin de s’adapter au territoire qui regorge de véritables pépites », explique-t-elle. De l’industrie au BTP en passant par les services, le cabinet est mobilisé dans tous les secteurs d’activités. Personnellement confronté aux problématiques d’acquisition d’entreprises en LBO et par échange de titres, le duo fait profiter ses clients d’un vécu afin d’adapter au mieux le service.

À la recherche du meilleur repreneur

Pour trouver la perle rare en matière de reprise d’entreprise, le cabinet déploie de nombreux outils : « notre force réside d’abord dans un fort ciblage au niveau national mais également européen. Cela est permis grâce à la force de frappe en matière de notoriété notamment du réseau Synercom France mais également grâce à un accès à des bases de données ultra-précises qui nous fournissent par exemple les contacts directs des dirigeants. Le réseau Synercom France offre également d’autres avantages : par exemple, si un dossier requiert une expertise spécifique, nous pouvons tout à fait solliciter un membre du réseau pour répondre aux besoins des clients. En outre, la bonne connaissance du territoire permet un accompagnement total et personnalisé. Nous menons par ailleurs un énorme travail de veille pour approcher directement les dirigeants », détaille celle qui a d’abord fait carrière dans des cabinets d’audit conseil et dans de grands groupes en se spécialisant dans l’audit et les fusions-acquisitions d’entreprises.

Une majorité de cessions

La crise sanitaire a fait émerger de nouveaux profils. C’est ce que constate le cabinet dont 80 % de l’activité est représenté par des cessions. « De plus en plus de chefs d’entreprises jeunes nous sollicitent après une prise de conscience et un désir de changement de vie notamment. On note donc une diversité de profils sur un marché qui a certes ralenti au plus fort de la crise sanitaire mais offre de nombreuses opportunités. Notre rôle est d’être à l’écoute pour accompagner au mieux ce redémarrage. Néanmoins, la durée des missions s’est allongée, nous sommes passés de neuf à 18 mois à désormais 12 à 24 mois. »