La légumerie, l’amie « ProDijieuse »
Alimentation. Dijon Métropole inaugurait mercredi 17 mai sa légumerie, un équipement de 500 mètres carrés situé sur la ZA de Beauregard destiné à préparer légumes et fruits locaux et bio pour la restauration collective de la métropole.
Permettre aux usagers de la restauration collective (écoliers dijonnais des 47 restaurants scolaires dans un premier temps) de manger des fruits et légumes bio, issus de circuits courts ; relocaliser les filières de production ; réapprendre la saisonnalité des produits : tel est le menu de la légumerie de Dijon Métropole inaugurée mercredi 17 mai en présence de Jean-Claude Girard, maire d’Ouges (la légumerie est sise sur l’emprise de sa commune), Marie-Guite Dufay, présidente de la région BFC et François Rebsamen, président de Dijon métropole.
Cet équipement de 2,5 millions d’euros a bénéficié d’une aide de 307.405 euros de l’État et de 400.000 euros de la région. Il peut à ce stade préparer 200 tonnes de fruits et légumes qui sont épluchés, lavés, découpés et conditionnés. À terme, la légumerie pourrait pour en préparer dix fois plus et fournir en plus des écoles le Crous, les communes, les CHU ou les lycées.
Pièce maîtresse de ProDij
Gérée en régie avec son personnel propre avant d’évoluer vers une gestion à modèle coopératif type société coopérative d’intérêt collectif, la légumerie portée depuis son élection par Philippe Lemanceau, vice-président de Dijon Métropole en charge de la transition alimentaire, est la « pierre angulaire du projet ProDij, celui du mieux produire pour mieux manger », affirme François Rebsamen qui en a rappelé la genèse : ProDij est la marque sous laquelle s’épanouit le projet de stratégie de transition alimentaire pour Dijon métropole qui se déploie à travers un projet alimentaire global composé d’une centaine d’actions portées par les acteurs publics et privés du territoire ; un projet d’ailleurs lauréat du dispositif « Territoire d’Innovation » depuis le 13 septembre 2019.
« Cette légumerie est une façon de résoudre le problème majeur de connections entre producteurs locaux et restauration collective. Elle va nous permettre de produire sans intermédiaire, de maîtriser notre consommation directement, de la terre à l’assiette, du champ à l’assiette. Elle profite à la fois aux enfants, aux producteurs qui vont trouver un exutoire de qualité à leurs produits, et elle fait de notre territoire un territoire tout à fait extraordinaire d’expérimentation et d’innovation », expliquait ainsi François Rebsamen lors de l’inauguration.
Tandis que Marie-Guite Dufay ne cachait pas son ardeur : « Enthousiaste j’étais lorsque François Rebsamen est venu me proposer ce projet, enthousiaste je suis aujourd’hui lors de son inauguration ! ».
Enfin la dimension environnementale du bâtiment, en cohérence avec sa destination, n’a pas été oubliée : l’agence Seretec qui a remporté le marché, représentée par l’architecte Emmanuel Dantoine, a notamment pourvu le bâtiment de panneaux solaires qui assurent 100% de la production d’eau chaude.