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La Maison Philippe Le Bon se redonne une identité bourguignonne

Côte-d’Or. Après le rachat de la Maison Philippe Le Bon en 2020, Pierre et Estelle Molin ont entrepris un vaste chantier de rénovation visant à redonner l’adresse de la rue Sainte-Anne aux Dijonnais.

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Photo de Marylène Munnier, Pierre Molin et Emmanuelle Klipfel
De gauche à droite : Marylène Munnier, directrice de l’établissement, Pierre Molin, propriétaire et Emmanuelle Klipfel, directrice de l’agence de décoration intérieure EK

Pierre et Estelle Molin avaient choisi la Saint-Valentin pour une visite du chantier de leur restaurant La Closerie, situé dans l’hôtel Philippe Le Bon, acquis par le couple en 2020. Depuis cet achat, l’établissement a bénéficié de plusieurs programmes de rénovation, notamment pour ses 40 chambres, pour un coût global de 1,8 M €, ainsi que pour le bar Le 19, dont la façade donne sur la rue Berbisey et qui dispose, dans son caveau, d’un boulodrome. « En 2025, nous avons décidé de nous concentrer sur la restauration de ce restaurant partiellement classé aux monuments historiques, notamment en redonnant à la petite salle, qui servait pour les séminaires, une identité. Je suis certain que c’est celle qui sera désormais la plus demandée », explique Pierre Molin. Grâce à cette restauration de l’accueil, des salles de restaurant (et des toilettes remarquables !) pour un coût global de 600.000 €, La Closerie pourra désormais accueillir 80 couverts ainsi qu’un espace dédié aux petits-déjeuners, accessibles également aux non-résidents de l’hôtel. Le chantier a été conçu par Emmanuelle Klipfel, directrice de l’agence d’aménagement intérieur EK Décoration à Lons-le-Saunier et réalisé par des entreprises locales, notamment du Jura. Pour Pierre Molin, ancien chef d’entreprise dans le secteur de l’informatique reconverti dans l’hôtellerie et possédant d’autres établissements remarquables à Reims ou Clichy, il s’agit de remettre la Maison Philippe Le Bon au coeur de Dijon : « Contrairement à d’autres établissements, nous n’avons pas de grande vitrine donnant sur la rue. Si l’on ne connaît pas, on ne passe pas rue Sainte-Anne par hasard. C’est ce qui nous oblige à nous distinguer ».

La Bourgogne à Table

La nouvelle salle de restaurant.(Crédits : JDP.)

Se distinguer, c’est aussi l’objectif des changements en cuisine avec l’arrivée de Simon Noferi aux fourneaux et de Julian Osario-Zapata en second. Simon Noferi a dirigé Le 1201, un restaurant étoilé de l’Abbaye de Villeneuve, en Pays de la Loire, tandis que Julian Osario-Zapata a travaillé chez Bernard Loiseau et à l’Abbaye de La Bussière. Avec des menus du jour à 21 € (un plat) et 25 € (deux plats), un menu bourguignon proposé chaque soir, et des petits déjeuners ouverts à tous jusqu’à 11 h le dimanche, Pierre et Estelle Molin visent à séduire les Dijonnais en plus des touristes et des étrangers, ces derniers représentant 75% de la clientèle actuelle. « Une partie de la carte sera très axée sur la Bourgogne. Nous avons retravaillé l’ensemble des menus pour revenir aux basiques bourguignons que les visiteurs recherchent », explique Pierre Molin. Dès la mi-mars, les 30 salariés et alternants de la Maison Philippe Le Bon reprendront du service sous la direction de Marylène Munnier, avec l’objectif d’un chiffre d’affaires de 3,2 M€ dès 2025, dont la moitié est aujourd’hui réalisée par l’hôtel classé quatre étoiles.