La micro-entreprise a 15 ans

« La micro-entreprise a été créée en 2009, on l’appelait alors l’auto-entreprise. Ce dispositif de création innovante et simplifié a depuis transformé le paysage de l’entrepreneuriat en permettant une véritable émancipation des porteurs de projets qui jusqu’ici pensait qu’entreprendre ce n’était pas pour eux, affirme Angele Mignonac, directrice de l’Association pour le droit à l’initiative économique (Adie) Grand Est. Aujourd’hui, sur le million d’entreprises créées chaque année (300.000 en BFC), 65 % sont des micro-entreprises ». Par son régime d’imposition simplifié et dépendant du chiffre d’affaires réalisé beaucoup de Français ont pu créer leur propre emploi.

Un statut encore victime de préjugés

Toutefois, certains continue d’associer micro-entreprise à une forme d’emploi précaire, uberisation de la société. « Même si parfois on trouve des exemples concrets qui vont dans ce sens et qu’il reste sans doute des progrès à accomplir, il ne faut pas oublier que cet outil permet le cumul des statuts d’étudiant, retraité ou employé et qu’il a vocation à être transitoire. Quand une micro-entreprise se développe et que donc elle réussit : elle change de statut... Il y a mille facettes derrière les hommes et les femmes de la micro-entreprises et si l’on se contente de ne regarder que les statistiques on passe à côté de l’essentiel ».

Par ailleurs, pour augmenter le taux de pérennité de ces entreprises, l’Adie propose tout un accompagnement pour que l’entrepreneur ne se sent pas seul. « Nous avons également depuis 2005 une convention de partenariat avec la Banque Populaire au niveau national, avec des déclinaisons régionales. Il s’agit de la mise en place d’un système d’emprunt à la banque au nom de l’Adie afin de financer les entrepreneurs qui n’ont pas accès aux prêts bancaires classiques. Cela représente plus d’un million d’euros de financement et 600 porteurs de projets accompagnés par l’Adie en Bourgogne Franche-Comté ».