La région en soutien des filières économiques locales forcées à se réinventer
Région BFC. L’automobile et le tourisme de montagne ont en commun de subir un contexte de mutations profondes qui menace grandement leur modèle de développement économique. Pour les aider à passer le cap de ces nécessaires transformations, la région et Marie-Guite Dufay, qui présidait les 26 et 27 juin sa dernière assemblée plénière après 17 années au service de la collectivité, se mobilisent.

La filière automobile est aujourd’hui confrontée à des difficultés multiples, structurelles et conjoncturelles. Depuis plusieurs années, elle fait face à un double enjeu de compétitivité et de mutations profondes liées notamment aux réponses à apporter aux enjeux environnementaux et sociétaux. Pour l’aider à faire face, la région Bourgogne-Franche-Comté a adopté une première feuille de route en 2022. Aujourd’hui la collectivité a décidé d’actualiser, prolonger et renforcer cette feuille de route Automobile pour la période 2025-2028, en lien étroit avec l’État, les territoires, l’ensemble des acteurs de la filière (pôle Véhicule du futur, UIMM, OPCO…) et le Ceser. « Dans ce dossier comme dans beaucoup d’autres, il y a ceux qui se contentent de communiqués rageurs, et ceux qui agissent pour que l’automobile continue d’avoir un bel avenir en Bourgogne-Franche-Comté. Je le redis : nous nous battons pour défendre cette filière, pour défendre l’appartenance de nos entreprises à la filière automobile, et nous ne tomberons pas dans le fatalisme qui consisterait à accepter son effondrement pur et simple »
, affirme Marie-Guite Dufay dans son dernier discours d’ouverture de l’assemblée plénière des 26 et 27 juin.
Négocier le virage de la fin de l’or blanc
Sur cet acte 2 de la feuille de route Automobile, la région mobilisera une enveloppe de 30 M€ pour soutenir la mutation de la filière automobile, avec une attention particulière portée sur l’impact des moyens engagés sur la préservation de l’emploi et l’investissement réalisé sur le territoire régional. Il s’agira également de soutenir les projets visant à adapter les compétences et à favoriser les démarches d’innovation et d’accès à de nouveaux marchés susceptibles d’être demandeurs des savoir-faire mobilisés par la filière automobile comme les énergies (hydrogène, nucléaire) ou la défense, d’autant que ces secteurs répondent par ailleurs au défi de la réindustrialisation.
Autre secteur économique chahuté par le changement climatique, celui du tourisme de montagne qui se voit lui aussi accompagné par le conseil régional au travers de la signature de contrats de station. Ces derniers visent à poursuivre l’accompagnement de la filière nordique en renforçant le développement d’activités hors ski (outdoor, sites nature, itinérances, équipements structurants…), en développant les mobilités douces, la coopération et l’accueil touristique. Deux contrats de station ont été ainsi signés avec le Doubs Horloger et le Haut-Doubs, respectivement pour les périodes 2025/2030 et 2024/2040.