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La RSE : Un enjeu stratégique pour les entreprises de toute taille

Entreprise. La Responsabilité Sociétale des Entreprises est devenue aujourd’hui un sujet essentiel pour les entreprises.

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Nicolas Rozier (Crédit : DR)

La Responsabilité Sociétale des Entreprises est devenue aujourd’hui un sujet essentiel pour les entreprises. L’intégration par les acteurs économiques des préoccupations sociales et environnementales dans leurs opérations et interactions avec les parties prenantes est nécessaire pour atteindre la neutralité carbone d’ici 2050 fixée par la Commission Européenne, pour répondre à la quête de sens recherchée au travail par les salariés ou pour justifier d’un comportement éthique par la gouvernance.

Des évènements récents comme la pandémie de COVID 19, les catastrophes naturelles, le conflit en Ukraine, les crises énergétiques, les mouvements sociaux ou les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement ont impacté les modèles économiques et le fonctionnement des entreprises. Sous l’impulsion des constats de la communauté scientifique, les risques extra-financiers qui pèsent sur les entreprises vont se multiplier avec une intensité toujours plus forte. Les dirigeants doivent appréhender les impacts des enjeux environnementaux et sociaux sur le fonctionnement de l’entreprise mais aussi l’impact des activités de leurs entreprises sur l’environnement.

Les contraintes environnementales et les pressions sociétales vont alors inciter les entreprises à s’engager sur la voie de la durabilité, tout comme l’évolution du cadre législatif. La Commission Européenne a adopté le 10 novembre 2022 la directive C.S.R.D (Corporate Sustainability Reporting Directive), transposée en droit français le 6 décembre 2023. Cette directive élargit de manière significative le périmètre des sociétés soumises à des obligations extra-financières. Les sociétés visées doivent désormais dépasser deux des trois critères suivants : 250 salariés, 25M de total bilan et 50M de chiffre d’affaires.

Ces dernières devront, à compter de 2024, justifier dans un rapport de durabilité des effets qu’elles produisent sur l’environnement, tout en incluant les impacts des différents intervenants de leur chaîne de valeur. Cette disposition est primordiale et montre la volonté du législateur d’intégrer l’ensemble du tissu économique aux enjeux sociétaux actuels. En effet, les PME et TPE, inclues dans la chaîne de valeur des grandes entreprises, devront être en mesure de communiquer des informations de durabilité selon les critères E.S.G (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance) au risque de perdre des marchés importants pouvant remettre en cause la stabilité de leur modèle économique.

La pression sur les dirigeants se fait de plus en plus forte avec une demande croissante des parties prenantes. Ces demandes peuvent provenir des clients et consommateurs, des donneurs d’ordre, des investisseurs, des banquiers, des salariés à fidéliser ou des candidats à recruter et peuvent porter sur des critères environnementaux (émissions de gaz à effet de serre), sur des critères sociaux (climat social) ou les critères de gouvernance (comportement éthique de la direction). Actuellement, les dirigeants font face à un certain nombre de freins pour initier une politique RSE. Les arguments les plus couramment avancés en ce sens sont le coût financier, le manque de temps, un manque de visibilité sur les bénéfices attendus d’une telle démarche ou une méconnaissance des sujets et règlementations RSE.

Face à ce contexte évolutif, les entreprises doivent alors transformer ces contraintes en opportunités stratégiques de développement. Les bénéfices d’une stratégie RSE sont nombreux et vont permettre aux entreprises engagées un développement certain tout en s’inscrivant sur le long terme, ce qui illustre la notion de durabilité. Parmi les avantages attendus, nous retrouvons notamment une meilleure gestion des risques extra-financiers, une fidélisation des collaborateurs et des facilités pour recruter les talents de demain, des avantages concurrentiels dans la course à l’innovation, une maîtrise des coûts avec un développement du chiffre d’affaires, un accès au financement facilité ou encore l’amélioration de l’image de marque à laquelle les consommateurs sont de plus en plus sensibles.

Une démarche RSE n’a de sens et de résultat que si elle sincère et engagée de la part de la direction, sous peine de tomber dans le champ du greenwashing qui ne renvoie qu’à une logique marketing. De manière structurée, les sociétés devront étudier les attentes des parties prenantes, analyser les risques extra-financiers qui pèsent sur leur modèle économique pour ensuite définir un plan d’actions permettant de répondre à des objectifs de durabilité. Face à des sujets en constante évolution, une revue périodique doit absolument être prévue afin de vérifier l’alignement de la stratégie RSE à l’évolution du contexte environnemental. Les conseils ont alors un rôle primordial dans l’accompagnement de leurs clients vers une politique de durabilité structurée et organisée, gage de crédibilité et de résultats assurés !

N’hésitez pas à en parler avec votre Expert-Comptable et à solliciter des conseils.