La SNCF teste des trains fonctionnant à l’huile végétale au départ de Besançon
Transport. La ligne Besançon – La Chaux-de-Fonds a été choisi par SNCF Voyageurs pour tester, pendant trois mois, l’utilisation d’un nouveau carburant plus écologique que le gazole sur ses trains régionaux.
Alors que 44 % des TER de Bourgogne Franche-Comté roulent encore au gazole, la région BFC a demandé à l’opérateur SNCF voyageurs de trouver de nouvelles solutions pour décarboner ses véhicules notamment pour les lignes qui ne sont pas électrifiées.
Après les précédents tests en 2022 sur la ligne Besançon-Morteau, dite « ligne des Horlogers », du carburant B100 (huile de colza) et le travail régionale mené actuellement sur l’hydrogène une nouvelle expérimentation voit le jour à Besançon. Basée sur les carburants HVO pour "Hydrotreated Vegetable Oil", soit en français : huile végétale hydrotraitée, cette alternative écologique est fabriquée à partir d’huiles végétales durables, ou issue de retraitement des déchets (graisses, animales, huiles de cuisson, huiles résiduelles...).
C’est Bolloré Energy, qui commercialise ce biocarburant sous la marque Izipure, qui a été choisi pour fournir le site de Besançon, équipé de deux cuves de stockage. Une première phase de test de trois mois verra ainsi les trains de la ligne Besançon-La Chaux-de-Fonds utiliser 200 mètres cube d’Izipure (les livraisons étant elles-mêmes réalisées avec des camions roulant avec ce type de carburant).
« Dans sa politique de développement durable, le groupe SNCF s’est engagé à réduire significativement ses émissions de gaz à effets de serre et à atteindre la neutralité carbone en 2050. En Bourgogne Franche-Comté, l’expérimentation du carburant alternatif izipure permet de réduire ces émissions jusqu’à 90 % par rapport à l’utilisation d’un gazole conventionnel, explique Jean-Luc David, responsable régional du parc matériel. Ce test de trois mois, va nous permettre de vérifier la compatibilité de cette solution avec le matériel ferroviaire circulant sur cette ligne, sachant que l’un des avantages de cette innovation est qu’elle n’impose aucune modification de la motorisation de nos trains, ni aucun changement dans les gestes métiers des agents chargés du remplissage ».